Attaque de loups dans le Var : une trentaine de brebis et d'agneaux tués

Samedi 21 décembre au petit matin, Christian et Guillaume Menut ont découvert leur troupeau de brebis et d'agneaux décimé par une attaque présumée de loups à La Verdière dans le Var. Une attaque d'un genre nouveau : les loups sont entrés dans la bergerie. 

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Des brebis égorgées, des agneaux dévorés. Ce samedi 21 décembre au petit matin, Guillaume Menut a découvert un scène d'horreur à sa ferme de La Raphèle à La Verdière, dans le Var.

Alerté à 8 heures et demi par le berger, l'éleveur a trouvé une trentaine de cadavres de brebis et d'agneaux sur son terrain de 10 hectares : "un carnage". "Il y en avait de partout", décrit Guillaume Menut.

Pour lui cela ne fait pas de doute : cette hécatombe est le fait d'une attaque de loups. Le berger a d'ailleurs aperçu un loup finir son festin au petit matin. Les autres bêtes étaient déjà parties.

Deux attaques d'un genre nouveau

Il y a une semaine, samedi 14 décembre, une attaque avait déjà sévi dans le même troupeau à La Verdière, moins sanglante mais très suprenante quant au "mode opératoire" de la meute.

Les loups se sont en effet introduits dans la bergerie. Les brebis et agneaux, affolés, ont alors forcé la barricade pour s'enfuir. 

"C'est du jamais vu"

Une fois dans les champs, les brebis se sont fait dévorer. "Je n'ai pas les mots. Je ne vais pas m'excuser d'avoir rentré mes bêtes dans la bergerie parce qu'il fait froid ?!" se désole Guillaume Menut. 

"Il faut agir"

Pour l'éleveur comme pour Denis Alibert, président de la FDSEA région Rians, "il faut agir, il faut prélever la meute qui est très très virulente".

Mettre du grillage aux fenêtres de la bergerie, comme le conseillent certaines personnes à Guillaume Menu, n'est pas une solution : "Il faut revenir sur terre"

"Il faut faire quelque chose d'autre que dire c'est la faute du berger !"

"On est désabusés, fatigués", regrette l'éleveur. Il demande le droit de prélever des loups, diviser les meutes. "Il n'y a pas d'autres alternatives", assure-t-il.

A la Verdière, les pertes sont "considérables". En plus des bêtes mortes, l'éleveur explique que les petits agneaux qui ont perdu leur mère vont être perdus et malnutris.

Les brebis sans leurs agneaux vont souffrir de mammites (inflammation des mamelles due au non-allaitement) et mourir. Sans parler du stress sur le troupeau. "On est à bout".
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