Deux touristes françaises, dont une Varoise, portées disparues en Grèce depuis presque un mois

Marie-Pierre et Françoise, deux Françaises de 63 et 73 ans, en vacances dans les Cyclades en Grèce, sont portées disparues depuis 4 semaines. Parties en randonnée sur l'île de Sikinos, elles ne sont jamais retournées dans leurs hôtels. Les proches de Marie-Pierre Arfel contactent sans relâche les autorités grecques.

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Près d'un mois que les proches de Marie-Pierre Arfel sont sans nouvelle d'elle. Partie seule en Grèce en vacances, cette Varoise, férue de randonnée, n'a plus donné signe de vie depuis le 14 juin. Deux jours plus tôt, elle part en randonnée sur l'île de Sikinos dans les Cyclades, avec Françoise Boutteaux, une autre française rencontrée sur place. 

La petite île de 41 km² possède sept sentiers de randonnée appréciés des touristes. Parfois à flanc de falaise, ou au cœur de villages, du temple d'Apollon en haut d'une colline aux nombreuses chapelles. 

Parties vers 9h le mercredi matin, les deux femmes ne rentreront jamais à leurs hôtels respectifs. Deux jours après leur disparition, Le gérant de l'hôtel dans lequel séjournait Françoise Boutteaux, dit avoir reçu un message de sa part, deux jours après leur disparition.

Elle lui envoie une photo, dit être tombée. Il lui demande alors de lui envoyer sa géolocalisation. Elle ne répondra plus jamais. Impossible de savoir si Marie-Pierre Arfel était encore avec elle à ce moment-là.

Les autorités grecques ont quadrillé l'île à la recherche des deux Françaises. À terre, par les airs, la mer, avec des chiens. Elles demeurent introuvables. Une enquête est ouverte sur place. Et deux autres en France, dont l'un par le parquet de Draguignan, confiée à la gendarmerie de Gassin. 

Entre tristesse, espoir et colère

À Cogolin, ou réside Marie-Pierre Arfel, ses amies Laurie Delmas et Christelle Diomede ont raconté à France 3 Côte d'Azur leur désarroi face au manque d'informations. Les deux femmes oscillent entre tristesse, espoir et colère. 

"Les premiers jours, on est dans la tristesse de se dire qu’elles ont eu un accident, mais on veut les retrouver. Les jours passent, mais l’espoir diminue. On veut quand même les retrouver, on veut les ramener parce qu’on ne peut pas les laisser comme ça là-bas, ce n’est pas possible. Et puis plus le temps passe et le fait de ne pas les retrouver, le fait de les avoir cherchés dans tous les sens sur l’île, l’espoir revient de se dire peut-être que si on est ne les a pas retrouvés sur l’île, c'est qu’elles sont ailleurs. Pour quelle raison on ne sait pas" explique Laurie Delmas. 

Comme de nombreux proches de Marie-Pierre, les deux amies sont greffées à leur téléphone en attente de la moindre information. 

On se lève en regardant le téléphone, on se couche en regardant le tel. On a l’impression de connaître cette île alors qu’on n’y est jamais allé tellement on a pu lire sur cette île, tout ce qui se passe sur cette île et sur les îles autour. Il y a tellement d’interrogations. De ne pas les retrouver sur une île qui fait 10 km de long et 4 km de large, ce n’est pas possible, on ne peut pas y croire.

Laurie Delmas, amie de Marie-Pierre Arfel

Elles ne veulent pas croire à la théorie d'un accident de randonnée. Les deux Françaises seraient-elles sur une autre île ? Mais pourquoi et comment ? Sont-elles toutes les deux tombées à l'eau ? Ont-elles fait une mauvaise rencontre ? Sont-elles vraiment parties en randonnée ? 

L'île a été quadrillée par 160 personnes pour les trouver. Rien. 

En France, les proches se sentent bien seuls face à toutes ces questions. 

"Il y a un gros sentiment d’abandon de la France parce qu’on demande à avoir des réponses. On demande à savoir où en l’enquête par rapport aux recherches, si c’est vraiment une enquête pour une simple disparition et à savoir aussi si d’autres pistes sont explorées. On n’a pas ces réponses."

On a aucune réponse. On nous dit qu’on peut demander à avoir accès à ces documents. On ne nous transmet rien. L’ambassade ne nous transmet aucun document, on se sent vraiment abandonné

Christelle Domege, amie de Marie-Pierre Arfel

Les deux amies varoises dénoncent aussi le manque de coopération sur place de la part des habitants et des commerçants de l'île. Et se questionnent sur la version donnée par l'hôtelier concernant ses échanges avec Françoise Boutteaux.

Pourquoi n'a-t-elle contacté aucun membre de son entourage et seulement lui ?

Laurie avait prévu de rejoindre Marie-Pierre en Albanie à l'issue de son voyage en Grèce pour passer quelques jours de vacances. Après avoir laissé la sexagénaire visiter les îles grecques et randonnée, elles voulaient profiter de la plage et du repos. "C’était la joie de vivre, Marie-Pierre, quelqu’un qui avait toujours la pêche qui ne se plaignait jamais de rien qui était contente de tout ce qu’elle faisait. Quelqu’un qui souriait tout le temps et qui transmettait son sourire à tout le monde" insiste Laurie Delmas. Leur quotidien est à la place fait de coups de fils aux autorités grecques, à l'ambassade de France et de messages sur les réseaux sociaux. 

Dans la semaine précédent la disparition des deux Françaises, trois touristes sont décédés sur des îles grecques. Le pays a connu une vague de chaleur intense et précoce avec des températures dépassant les 40 degrés dans certaines villes. 

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