Un jeune homme de 16 ans avait disparu depuis le samedi 4 janvier après avoir quitté son domicile à Fréjus dans le Var. La Police nationale avait lancé un appel à témoin. La famille vient d'annoncer qu'il a été retrouvé.
La famille vient de prévenir France 3 Côte d'Azur que Imrân, le jeune Fréjusien disparu depuis plusieurs jours, vient d'être retrouvé. Tout a commencé ce samedi, 4 janvier à 14h. La mère de l'adolescent raconte "après le repas, je l'ai salué. Depuis, j'étais sans nouvelles". "Généralement, je sais à peu près où il est (...) vers 19h, je me suis inquiétée. Son téléphone sonnait dans le vide, puis très vite, il ne sonnait plus", "personne ne l'a vu partir".
J'ai peur pour lui. Il est très gentil, très agréable et très serviable. Il n'y a aucune raison qu'il ait fait ça de son propre gré. Ou, je ne connais pas mon enfant.
La mère du jeune disparuà France 3 Côte d'Azur ce 7 janvier.
Pourtant, Imrân est connecté avec les réseaux sociaux et les plateformes d'échanges. Si sa famille s'est inquiétée, c'est parce que leur fils est sans histoire. Dans son comportement et ses attitudes, aucun un mal-être n'était apparent. La famille, avec leurs quatre enfants, revenait d'une semaine de vacances au Maroc.
"Une fugue ? Cela nous surprendrait, il paraît vraiment équilibré".
Le même jour, vers 22h30 Les parents se rendent au commissariat. Le portable d'Imrân est tracé. La police indique qu'il a été signalé à Saint-Cyr-sur-Mer, la Farlède, et finalement à Saint-Chamas dans les Bouches-du-Rhône. "On ne connaît personne là-bas" poursuit la mère. Selon le bornage, le téléphone y restera toute la journée de dimanche. Les parents se rendent dans la petite commune de moins de 9 000 habitants. Ils y ont interrogé les passants, les commerçants, les jeunes du village qui ont cherché aux alentours afin d'aider la famille. En vain.
Le lendemain, le lundi 6 janvier, le téléphone a été borné à Istres toujours dans les Bouches-du-Rhône. Le père de l'adolescent s'y est également rendu. Toujours en vain. La Police nationale a lancé un appel à témoin sur la plateforme X.
La terrible et angoissante attente
Sans savoir si le jeune homme est effectivement avec son téléphone portable, à ce stade, il est la seule source d'informations. La maman explique à France 3 "on a essayé de localiser son appareil avec le cloud, mais la localisation n'est pas activée"; L'opérateur ne peut pas délivrer d'informations à la famille sans dérogation, et le célèbre fabricant du téléphone est lui aussi dans l'incapacité de fournir les informations qu'il détient.
La mère d'Imrân a sollicité le parquet de Draguignan qui à ce jour, ne lui a pas répondu. La terrible et angoissante attente se poursuit. L'adolescent est désormais inscrit aux fichiers des personnes disparues. Cela permet de lancer des recherches, comme des photos extraites de caméras de surveillance.
À deux reprises, le commissariat appelle la famille pour identifier des adolescents sur ces photos. Ce mardi, la maman reconnaît son fils sur l'un des clichés. Dans le même temps, le jeune homme cherche à joindre les membres de sa famille. C'est la fin de l'angoisse.
Je tombe des nues !
La mère du jeune hommeà France 3 Côte d'Azur
L'adolescent est peu bavard. Il raconte qu'il était rentré en contact avec une jeune fille sur les réseaux sociaux, et qu'il l'a rejointe à Marseille. Mais, une fois sur place, la situation s'est révélée radicalement différente de celle à laquelle il s'attendait. Il prend alors conscience de la portée de son comportement, contacte la brigade ferroviaire de la gare de Marseille et tente d'appeler ses parents. C'est une fugue.
En ce qui concerne les disparitions de mineurs en France, dans plus de 90 % des cas, il s’agit de fugues au dénouement heureux et le nombre de mineurs introuvables reste faible.
Imrân vient de contribuer à la réalité statistique de ce phénomène.
Disparition inquiétante
Le terme est utilisé par les autorités, mais n'a pas de définition légale précise. Néanmoins, il réunit les caractéristiques suivantes :
- Départ sans affaires personnelles.
- Vulnérabilité de la personne du fait de son âge, d'une maladie, de son placement sous tutelle ou curatelle ou d'un handicap.
- Découverte d'un courrier suicidaire ou de menaces.
- Suspicion de radicalisation.
Lorsqu'un enfant disparaît, les premières heures sont déterminantes. Quelle que soit la cause possible de la disparition, une fugue, une disparition, un enlèvement parental, il est impératif de la signaler le plus rapidement possible à la brigade de gendarmerie locale ou au commissariat, ou encore en composant le 17.
Un phénomène en augmentation
Dans le passé, le phénomène a généralement été sous-estimé. Une première enquête a été publiée par l'association 116.000 enfants disparus, en 2022. Pourtant, le nombre de fugueurs de moins de 15 ans a progressé de 3,6% à l’échelle nationale depuis 2018. Chaque année en France, entre 40 000 et 50 000 signalements de mineurs disparus sont pris en compte par les forces de l’ordre, selon l'association. Soit un enfant toutes les 12 minutes. Les adolescents de 14/15 ans sont les plus représentés. Le service téléphonique 116 000 Enfants Disparus est un numéro unique européen qui est dédié aux disparitions d'enfants.
