Les syndicats de police Unité SGP Police et Alliance Police nationale du Var appellent à des rassemblements après la remise en liberté de deux adolescents de 16 et 17 ans accusés d'avoir agressé un policier toulonnais à Hyères, début novembre.
Ils avaient été placés en garde à vue, le 4 novembre dernier, pour l'agression d'un policier toulonnais à Hyères, dans le Var, le 1er novembre. La libération conditionnelle de ces deux adolescents de 16 et 17 ans, le 16 novembre, n'a pas plus à certains syndicats de police, qui ont appelé à des rassemblements, ce mardi 20 novembre.
La manifestation, organisée par Unité SGP Police et Alliance Police nationale Var, aura lieu à 11 heures devant le palais de justice de Toulon. Ces syndicats ont également appelé à manifester à midi devant tous les tribunaux de grande instance de France.
Le syndicat Unité SGP Police a qualifié cette décision de justice "insupportable". "Seules la condamnation et la détention doivent guider les décisions des magistrats concernant l'agression des policiers", a indiqué à l'AFP Jean-Marc Diamante, secrétaire départemental d'Alliance Police nationale.
À Hyères, le 1er novembre à l'aube, alors qu'il rentrait du travail, un policier de la Brigade anti-criminalité de Toulon a surpris deux personnes en train de casser sa voiture près de son domicile. Il leur a signalé qu'il était policier. "Ce que les mis en cause ne semblaient pas ignorer", avait précisé le parquet, soulignant qu'ils l'auraient "reconnu".
Une dizaine contre un
Une bagarre s'en est suivie, à laquelle ont participé une dizaine de personnes appelées en renfort par l'un des deux agresseurs. À la suite de cette agression, le policier s'est vu accorder une interruption de travail de cinq jours.Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez avait dénoncé des "faits très graves".
Les deux adolescents mis en cause avaient été présentés à un juge d'instruction de Toulon et mis en examen pour violences volontaires aggravées, sur un policier, avec arme, et en réunion. La justice leur reproche également des menaces de mort et des dégradations de biens.
Le parquet de Toulon avait ensuite requis une incarcération, ordonnée par le juge des libertés et de la détention. La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a finalement autorisé leur libération conditionnelle.