Ce 16 août, il y avait beaucoup de monde sur les plages entre Bormes-les-Mimosas et le Lavandou, comme toujours à cette période et encore pour plus pour le meeting aérien de la patrouille de France. Alors quand l'énorme Fougas Magister a surgi en rasant la mer et les immeubles du port de la Favière. La peur a saisi tous les témoins du crash, en état de choc.
L'avion Fougas Magister qui appartient à des privés et qui n'est ni un avion militaire ni un appareil de la patrouille de France, a surgi d'un coup pour la foule qui était sur les plages de la Favière, des deux côtés du port années 80 de Bormes-les-Mimosas.
Sur ces plages, vers 16 ou 17 heures se prélassent au bord d'une Méditerranée à plus de 25 degrés de nombreuses familles avec enfants. Parasols et serviettes se touchent et les baigneurs profitent.
Mais ce 16 août, un bruit et l'ombre d'un avion a impressionné la foule. Certes, on attendait la patrouille de France, mais pas ce mastodonte à ce niveau-là d'altitude. "Il nous a rasés, nous et les immeubles", raconte Nagib, venu des Hauts-de-France pour quelques jours de vacances en famille. "On a cru tous mourir. Il nous a évités."
Il a rasé les immeubles. On a vu qu'il a cherché à éviter. Je suis sous le choc. Tu ne sais pas qui est dedans et il a rasé la plage. Il a plongé derrière la digue du Port de la Favières, tout près. On était juste à côté avec la petite famille.
Nagib Benghezala, témoin du crashFrance 3 Provence-Alpes Côte d'Azur
On a entendu boum - boum, il y a eu deux impacts et il a plongé
Michael Leduc, témoin de l'accidentFrance 3 PACA
"C'était le deuxième avion, on était en train de regarder la parade. On a vu l'avion qui n'était pas loin des bâtiments qui était à champs et qui a plongé", renchérit Michael Leduc, un autre témoin sur le bord de mer.
"Il y a eu deux impacts", se souvient Michael qui cherche maintenant au bord de la digue à savoir si le pilote a été retrouvé. Il n'y a plus rien sur l'eau, seulement les bateaux des secours. "Ils n'ont toujours pas remonté de corps", on est plus d'une heure après l'accident. "Il a évité l'immeuble, c'est sûr et certainement la base nautique", conclut-il, en ressassant chaque image fraîche encore dans sa tête.
Vers 19 heures, la préfecture maritime Méditerranée officialisait la mort du pilote. Il avait 58 ans.