L'ancienne actrice Brigitte Bardot et l'humoriste Rémi Gaillard interpellent le gouvernement dans une vidéo à la veille de l'examen du projet de loi agriculture et alimentation à l'Assemblée Nationale.
La vidéo a été tournée dans le jardin de La Madrague à Saint-Tropez, chez Brigitte Bardot. Une vidéo qui dure 3 minutes et 22 secondes, dans laquelle La comédienne figure aux côtés de l'humoriste Rémi Gaillard, lui aussi fervent défenseur de la cause animale.
On a en commun une révolte terrible contre la façon dont on tue les animaux dans les abattoirs
Voilà donc les premiers mots de la vidéo. Le reste : de nouvelles images de l'abattoir d'Alès dans le Gard, déjà épinglé en 2015, tournées en caméra cachée en février 2018 selon Rémi Gaillard .
Attention, certaines images peuvent choquer.
Avec cette vidéo, Brigitte Bardot explique à l'AFP vouloir toucher "un maximum de gens, pour leur demander de faire attention à ce qu'ils mangent quand ils mangent un bifteck ou une côte de porc".
On est tous des enfants de BB
L'idée de ce "duo explosif" est venue du comédien. "On est tous des enfants de Brigitte Bardot quand on aime les animaux! Je ne suis qu'un bouffon, c'est un peu la reine", déclare t-il à l'AFP.
Dans leur collimateur, le ministère de l'Agriculture qui a retiré du projet de loi le contrôle vidéo obligatoire en abattoir, mais pas seulement.
Pour le moment Macron ne fait rien, et le peu qu'il fait est le contraire de ce qu'on demande: il fait ami-ami avec les chasseurs, rétablit les chasses présidentielles
critique BB.
Et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui a promis une réflexion sur le bien-être animal? "Pour le moment il s'est aplati devant les désirs de Macron", cingle l'ex-actrice.
A ses yeux, "les choses empirent, car il y a de plus en plus de gens donc plus d'animaux tués dans les abattoirs, plus de malades donc plus d'expérimentation animale, plus de mode donc plus de fourrure.."
Une autre conscience des jeunes générations
Pour autant, la prise de conscience de certains députés ou responsables "donne un petit espoir". BB constate aussi une évolution: "Les gens voient les images. Avant, ils ne savaient pas".
Elle dit recevoir une centaine de lettres quotidiennement, notamment de jeunes. "La jeune génération est plus concernée par la protection animale, plus réceptive parce que les plus âgés sont pourris d'habitudes et de traditions." Et puis "certains couturiers ont retiré les fourrures de leurs collections. Un grand merci à eux," ajoute-t-elle.