VIDÉO. Le maire de Cavalaire mis en examen pour des soupçons d'irrégularités autour du port de sa commune

Philippe Leonelli a quitté ce mardi le bureau du juge d’instruction avec une mise en examen pour favoritisme et corruption. Le président de "Corinthe ingénierie" est également poursuivi.

Les soupçons d'irrégularités commises par la municipalité de Cavalaire (Var) autour du marché de la rénovation du port de la cité balnéaire proche de Saint-Tropez, viennent de prendre une nouvelle tournure judiciaire.

Ce mardi 21 novembre, le maire de la commune varoise, Philippe Leonelli, a été mis en examen pour favoritisme et corruption par un juge d’instruction de Draguignan a appris France 3 Côte d’Azur de source judiciaire.

Cette décision n’est pas assortie d’un contrôle judiciaire par cautionnement comme l’avait requis le parquet. C'est-à-dire, contre le paiement d'une certaine somme d'argent.

Le président de "Corinthe ingénierie" également poursuivi

La veille, lundi 20 novembre, la société "Corinthe ingénierie" en tant que personne morale, ainsi que son président Stéphan Le Normand, avaient déjà été mis en examen des mêmes chefs.

L’affaire avait débuté en 2018 avec l’ouverture d’une enquête après un signalement de l’association Anticor concernant deux appels d'offres de marchés publics passés par la mairie de Cavalaire en 2015. Ces marchés publics concernent le "redéploiement des infrastructures portuaires" dit "Ecobleu".

La société "Corinthe ingénierie" aurait pu être choisie en raison des liens de proximité entre son président et le maire de Cavalaire, ce qui constituerait un délit de favoritisme. L'entreprise, composée de 13 personnes, est basée à Grimaud dans le Var.

Autre mise en examen, celle de Jean-Louis Briatore, le président d'une autre entreprise, STJL, qui a également réalisé des travaux sur le port. Il y a en tout cinq mises en examen en comptant les personnes morales.

Le délit de corruption serait lié à des voyages à Bucarest et Dubaï auxquels auraient participé le maire et le président de la société. Une thèse qui ne tient pas selon l’avocat de ces derniers, joint par France 3 Côte d’Azur, car ces voyages sont postérieurs à la passation du marché.

Pour Me Alain-David Pothet, l'avocat d’Anticor, "c’est la suite logique des investigations menées par la section de recherches de Marseille, détachement de Fréjus qui tendent à démontrer qu’il y a des indices graves et concordants pour démontrer qu’il y a eu favoritisme et corruption dans cette affaire".

Par Magali Roubaud-Soutrelle et Michel Bernouin.

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