Une explosion, sans doute liée au gaz s'est produite vers 3h50, sur le port de Sanary-sur-Mer dans le Var ce 7 décembre. Parmi les cinq personnes "probablement bloquées dans les décombres" de cet immeuble de trois étages qui s'est effondré, une femme et son bébé ont été extraits. Le père du bébé est mort. Deux personnes sont recherchées et la police mène l'enquête.
Les faits se sont déroulés rue Jean Jaurès, sur le port à Sanary-sur-Mer, dans le Var. Il était environ 3h50, ce mardi 7 décembre, quand une explosion a retenti. Elle a été entendue jusqu'à huit kilomètres à la ronde, et comparée à un crash d'avion.
Un immeuble d'habitation de trois étages entre deux crêperies s'est effondré. Cinq personnes étaient "probablement bloquées dans les décombres".
Selon les secouristes, une forte odeur de gaz se faisait sentir sur place. L'alimentation en gaz a été coupée dans tout le périmètre autour de l'immeuble.
Une centaine de pompiers a été déployée sur les lieux.
17 heures 45
Les équipes cynophiles sont indispensables à la recherche des personnes ensevelies. Elles vont et viennent sur les décombres pendant que des équipes les évacuent petit à petit, espérant détecter quelqu'un.
Le bébé sauvé au cours de la matinée leur doit la vie. Le compte Twitter des pompiers français a rediffusé une interview pour expliquer comment opèrent ces chiens si précieux (consulter le tweet ci-dessous).
16 heures 45
La nuit tombe sur les lieux du drame. La baisse de la luminosité et la chute des températures pourraient rendre plus difficiles les travaux de recherche des personnes disparues. "C'est une opération de longue durée", ont tenu à préciser les pompiers.
Pendant ce temps, le drame de Sanary-sur-Mer dépasse les frontières.
La télévision italienne, la presse belge, et Euronews en ont notamment parlé.
16 heures 15
Une enquête a officiellement été ouverte pour "recherche de la cause de la mort", a indiqué le procureur par intérim Dominique Mirkovic à France 3 Côte d'Azur. "L'enquête a été confiée à la brigade urbaine de Sanary, assistée de la sûreté départementale du Var."
Sur l'origine gazière de l'explosion, le magistrat reste prudent. "La police scientifique n'a pas encore pu commencer ses investigations. Elle ne peut pas accéder aux décombres tant que les pompiers recherchent encore les deux [personnes]. Mais on sait que l'immeuble était branché au gaz de ville, et que les pompiers ont senti une forte odeur de gaz à leur arrivée. On n'est pas dans un effondrement type rue d'Aubagne à Marseille."
15 heures 30
Hubert Falco, maire de Toulon et président de l'association de maires du Var, a fait part de son soutien par voie de communiqué.
Après avoir appris "très tôt ce matin la catastrophe", il dit se tenir "informé, heure par heure, de l'avancée des recherches".
Il pense aux victimes et à leurs familles. Il reconnaît aussi le travail "très difficile" effectué par les pompiers, et le "profond traumatisme constitué par cette nuit de cauchemar pour tous les habitants". Les maires varois, qu'il représente, sont solidaires de l'édile de Sanary-sur-Mer, Daniel Alsters.
Lequel a précisé, plus tôt dans la journée, que l'immeuble, s'il "avait son âge", n'était pas pour autant "vétuste".
14 heures 30
Toujours pas de nouvelles des personnes ensevelies. "Aucun signe de vie" n'a pour le moment été perçu, expliquent les pompiers à France 3 Côte d'Azur. Il est possible que si ces personnes vivaient dans les étages inférieurs, elles soient plus "difficiles" à détecter.
"On a beaucoup de moyens engagés", tiennent à rassurer les pompiers.
Midi
Les recherches brièvement interrompues pour sécuriser les lieux du drame - toujours instables - ont pu reprendre. Les pompiers attendent toujours un signe de vie des deux personnes disparues.
11 heures 30
Les deux personnes ensevelies n'ont toujours pas été localisées. Les ruines restent instables, rendant les recherches difficiles.
La municipalité de Sanary-sur-Mer a annoncé l'annulation de tous ses évènements publics, notamment les marchés. Les annulations s'étendent jusqu'au dimanche 12 décembre inclus (voir le détail dans la publication Facebook ci-dessous).
10 heures 30
La préfecture du Var a confirmé le bilan provisoire des opérations de sauvetage. À savoir un mort, et deux personnes retrouvées dans les décombres. Elles ont été prises en charges par le service mobile d'urgence et de réanimation (Smur).
Deux personnes s'y trouvent encore. Il s'agirait plus précisément d'une dame âgée, et de son fils, en situation de handicap.
En outre, neuf personnes au total ont été évacuées des immeubles aux alentours. Elles ont pu être accueillies par leurs proches.
Une cellule psychologique sera activée dès 14 heures. Elle sera établie dans la salle des mariages de la mairie sanaryenne. Pour la contacter : 04 94 14 53 83.
10 heures
Les deux personnes restantes doivent encore être localisées.. Les pompiers ont précisé que le bébé récupéré une heure auparavant "allait bien" : deux heures avaient été nécessaires pour le dégager des ruines. La mort de son père, âgé d'une trentaine d'années, a été confirmée par les pompiers. Le maire connaissait cette famille, et a partagé son émotion dans les colonnes de Var-Matin.
Le colonel Éric Grouin, directeur du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) du Var, a pris la parole. "La difficulté, c'est d'abord d'entendre les personnes ensevelies crier. Puis de les localiser. Et enfin y aller, tout en protégeant notre personnel : il y a encore des risques dans ce bâtiment effondré."
9 heures
Deux personnes potentiellement bloquées sous les décombres sont toujours recherchées.
Le terrain, instable, constitué de gravats, de morceaux de pierre et de béton, complique l'intervention des secours. Il constitue un danger pour les potentiels victimes ensevelies mais également pour les sauveteurs.
Martine Vassal, présidente de la métropole d'Aix-Marseille, a apporté son soutien aux familles endeuillées sur Twitter.
8 heures
Une femme et un enfant retrouvés sains et saufs
Au bilan des pompiers à 8h15, une femme consciente a été extraite des décombres. Une information confirmée par le maire de Sanary-sur-Mer, Daniel
Alsters.
Son compagnon a été retrouvé mort sous les décombres, selon France Bleu. Leur enfant d'un an a lui été retrouvé sain et sauf par un chien. Deux autres personnes sont encore portées disparues.
Des renforts en équipes spécialisées en sauvetage et déblaiement avec équipe cynophile sont sur place. Un véhicule infirmier et un véhicule de secours routier ont également été engagés pour renforcer le dispositif.
Un périmètre de sécurité a été établi autour de la zone du sinistre, le gaz a été coupé et un immeuble situé à proximité immédiate a été évacué. Les secours demandent d'éviter le secteur.
La commune a ouvert un gymnase pour accueillir les sinistrés. Les recherches se poursuivent.
Réaction de Renaud Muselier
Le président de la région Paca, Renaud Muselier, a réagi sur les réseaux sociaux en partageant les "terribles images" de l'effondrement.
"J’adresse aux blessés et aux familles des habitants mes pensées dans ces moments d’angoisse et de peur", a-t-il déclaré.
7 heures 30
Quelque 70 pompiers sont mobilisés sur cette opération. Ils vont recevoir le renfort d'équipes spécialisées en sauvetage et déblaiement, y compris cynophiles.
Les pompiers des Bouches-du-Rhône ont prêté main forte. Vers 7H15, au moins deux personnes ont été localisées, "l'une consciente,
l'une inconsciente" et étaient en cours d'extraction, selon les pompiers.
7 heures
Le nombre de personnes "probablement bloquées", cinq, a été établi d'après des témoignages du voisinage, a déclaré l'officier de communication des pompiers du Var.
"Les collègues sur place ont interrogé le voisinage et ont estimé que cinq personnes pouvaient se trouver sous les décombres, mais c'est hypothétique. On ne sait pas si ces cinq personnes étaient vraiment présentes au moment où l'immeuble s'est effondré", avait de son côté indiqué à l'AFP un policier du commissariat de Sanary-sur-Mer.
"Trois personnes ont été sorties, deux hommes et une femme, dont l'une a été transportée en urgence absolue à l'hôpital", a indiqué à l'AFP la capitaine Aurélia Mannaioni, qui coordonne la communication des pompiers sur place.
"L'origine de l'explosion est inconnue", a déclaré un policier du commissariat de Sanary-sur-Mer à l'AFP, ajoutant que des personnes ont entendu un gros "boum".