"200 000 euros au lieu de 1800 euros", les victimes réclament justice au procès des photocopieurs de Toulon

Du matériel a été loué à prix d'or par une société de La Garde, dans le Var, par le biais de démarches commerciales suspectes. Le procès a lieu cette semaine devant le tribunal correctionnel de Toulon.

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Sept prévenus sont poursuivis pour escroquerie en bande organisée dans cette affaire dite "des photocopieurs".

Les faits se sont produits de 2013 à 2015 et concernent aujourd'hui près d’une centaine de plaignants. Ce sont en majorité des associations, mais aussi des sociétés et des commerçants comme Delphine Caruso, qui avait sa boutique au Tignet, dans les Alpes-Maritimes.

"J’ai perdu mon fonds de commerce, je me suis mise en redressement pour faire face à tous les frais. Je suis à plus de 200 000 euros pour un photocopieur à 1800 euros" affirme cette victime.

En louant un photocopieur, l'ancienne commerçante pensait avoir réalisé une bonne affaire... Les mensualités sont vite devenues insoutenables.

Des promesses rassurantes

La société se montrait pourtant rassurante. Elle proposait des contrats de location longue durée en prenant en charge une grande partie des premières mensualités, une sorte de participation commerciale, à condition de changer le matériel au bout de deux ans et de repartir sur un nouveau contrat de cinq ans.

C'était en fait un engrenage qui a ruiné de nombreuses victimes. Lors du procès, certains prévenus assument une responsabilité morale mais nient l’escroquerie

Pour Maître Christophe Blanc, avocat d'un des prévenus : "Il y a eu des démarches commerciales classiques, peut être agressives, mais pour autant si les contrats étaient allés jusqu’au bout et si les participations commerciales encaissées par la société avaient été payées, on ne parlerait de rien".

Le PDG grand absent du procès

La seule personne qui pouvait faire les chèques, c'est le président de la société mise en cause, Var Solution Document. Pour des raisons de santé, il est le grand absent du procès.

Son avocat Maître Thierry Fradet le représente. Il affirme que son client n'a rien calculé et a plutôt subi : "Si on doit faire un reproche à mon client, ça n’est pas d’avoir laissé faire, c’est d’avoir trop délégué. La nuance est infime, mais il y a quand même une subtilité, entre trop déléguer et organiser quelque chose pour en profiter".

Ce vendredi, dernier jour d’audience. Entre les plaidoiries et les réquisitions, la journée s’annonce longue, 12 avocats interviennent dans le dossier.

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