Christian Estrosi, président (LR) de la région PACA, a été sifflé par les militants venus assister au discours de François Fillon, le 31 mars à Toulon.
Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur avait demandé à François Fillon, empêtré dans ses ennuis judiciaires, de renoncer à la candidature. Christian Estrosi s'est fait siffler, le public scandant "Fillon Fillon" pendant qu'il parlait.
Christian #Estrosi arrive sur scène, il est copieusement hué. #FillonToulon
— Ellen Salvi (@ellensalvi) 31 mars 2017
Dans le public, un homme crie à Christian #Estrosi (qui parle de tourisme) : "C'est toi le touriste !" #FillonToulon #Nice06
— Ellen Salvi (@ellensalvi) 31 mars 2017
Bon, clairement, ça ne s'est pas très bien passé pour Christian #Estrosi. #FillonToulon #Nice06 pic.twitter.com/ZwIRUlqtr2
— Ellen Salvi (@ellensalvi) 31 mars 2017
A un peu plus de trois semaines du premier tour, François Fillon, candidat de la droite, a lancé un tonitruant "encore vingt jours pour casser la barraque et stupéfier le système", vendredi 31 mars lors d'un meeting à Toulon (Var). "Maintenant, c'est à vous de jouer!", s'est exclamé l'ex-Premier ministre, devant un zénith comble et de nombreux élus, dont le sénateur-maire de Toulon Hubert Falco, celui de Marseille Jean-Claude Gaudin ou les députés Julien Aubert (Vaucluse), Eric Ciotti, Jean Léonetti et Georges Ginesta (Paca) ou Valérie Boyer (Bouches-du-Rhône).
"Si vous partagez cette espérance d'une France conquérante, alors engagez-vous, mobilisez-vous, foncez sans complexe ; il nous reste 20 jours pour casser la baraque, 20 jours pour stupéfier le système qui se croit installé dans son décor", a lancé M. Fillon.
Les sondages le donnent toujours nettement distancé au soir du premier tour par Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Mais ses flèches, l'ancien chef de gouvernement les a décochées contre l'ex-ministre, choisissant d'ignorer la présidente du Front national.
"Désormais, c'est officiel : le Parti socialiste a un nouveau candidat qui a l'appui d'un ex-Premier ministre. Surprise, ce n'est pas celui de la primaire, mais des tractations du printemps. C'est Emmanuel Macron, le protégé de François Hollande", a raillé le candidat de la droite, à propos du ralliement de Manuel Valls à son ancien ministre de l'Economie et non au gagnant de la primaire du PS Benoît Hamon.
M. Macron, "c'est celui qui a pensé et défini" le programme de Hollande, "qui l'a ensuite appliqué et qui veut le poursuivre avec l'aide de ses anciens collègues", a-t-il insisté. "Emmanuel Hollande, c'est le prince de l'ambiguité, c'est le même flou artistique", a ajouté le député de Paris.
"Le choix est entre le déclin et le sursaut, moi je propose le sursaut" et "je suis le seul à dire les problèmes et à formuler des solutions à la hauteur", a-t-il assuré.