Toulon : l'incendie à bord du sous-marin militaire Perle éteint après 14 heures de lutte

La ministre des armées est à Toulon ce samedi après-midi pour féliciter les pompiers qui ont lutté contre l'incendie à bord d'un sous-marin nucléaire en révision à la base navale de Toulon.

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Le feu qui s'était déclaré ce vendredi 2 juin à 10h35 au bord d'un sous-marin en entretien depuis le 13 janvier dernier à Toulon a finalement été éteint dans la nuit, à 0h50 précise ce samedi le ministère des Armées dans un communiqué.

Au total, une centaine de pompiers, parmi lesquels les marins-pompiers de la Base navale de Toulon, les pompiers du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Var mais aussi un bataillon de marins-pompiers de Marseille dépêchés sur place, et plus de 150 personnes en soutien, sont intervenus sur ce sinistre.

Le feu était "maîtrisé" en début de soirée, avait annoncé la préfecture maritime de la Méditerranée.

Florence Parly, ministre des armées, "salue l’engagement des forces dans la lutte contre le sinistre et se rendra, accompagnée de l'Amiral Prazuck, chef d'état-major de la Marine, à leurs côtés ce samedi à Toulon". 

Le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) nommé Perle ne contenait "aucun combustible nucléaire à bord, celui-ci ayant été retiré dans le cadre de l'arrêt technique", a précisé la préfecture maritime dans un communiqué.

Il n'y avait pas non plus d'armes à bord.

Le sous-marin est à l'arrêt au sein de la base navale :

Le feu a pris à l'avant du Perle et pour une raison indéterminée à ce stade dans les "parties inférieures" du sous-marin, dans une zone "difficile d'accès", a détaillé un représentant de Naval Group, qualifiant l'incident de "sérieux".

Une quarantaine de personnes, principalement du maître d'oeuvre industriel Naval Group, travaillaient à bord quand le sinistre s'est déclenché. Le navire est sous la responsabilité du Service de soutien de la flotte (SSF) qui en est l'exploitant, Naval Group en est lui le maître d'oeuvre.

"Le sous-marin a été évacué, il n'y a pas de blessés", a précisé la préfecture maritime. 

Vers 16 heures, une trentaine de marins-pompiers spécialisés du bataillon de Marseille et 11 véhicules en intervention sur sinistre à bord de navires arrivent sur place.

Un risque de pollution ?

Le maire (PS) de La Seyne-sur-Mer et vice-président de la métropole toulonnaise Marc Vuillemot a fait part de son côté de la préoccupation de ses concitoyens exposés aux fumées de l'incendie "en ce jour de vent d'Est".

 > Voir les relevés de qualité de l'air Atmosud sur le secteur de Toulon.

Le préfet maritime "m'assure qu'il ne devrait pas y avoir d'incidence sanitaire sur les populations exposées aux fumées, dans la mesure où le bâtiment n'avait ni armes ni combustible nucléaire à bord", explique-t-il dans un communiqué.

"Des mesures de la qualité de l'air sont toutefois effectuées pour en obtenir confirmation", ajoute-t-il.

Chantier compliqué

"Comme on était au début du chantier, le bateau était quasiment désossé, vidé de ses équipements", comme le combustible nucléaire, les armes et une partie de ses équipements informatiques, a poursuivi le représentant de Naval Group. Le chantier, suspendu pendant les deux mois de confinement, avait repris mi-mai en tenant compte de nouvelles mesures sanitaires.

C'était le 19e et dernier arrêt technique majeur du Perle, un des six sous-marins nucléaires d’attaque du type Rubis construits pour la Marine nationale. Les travaux devaient durer 18 mois et donc s'achever à l'origine en février 2021.

Selon Jean-Marc Tanguy, journaliste spécialisé défense, "le chantier avait déjà été interrompu pour cause de covid-19. Les syndicats avaient en effet demandé l'arrêt du travail, faute de mesures et moyen de protection suffisante chez l'industriel."

Ce sous-marin a été mis en service en 1993, il est le dernier-né de la série des SNA de la classe Rubis, qui arrive en fin de vie et doit être remplacé à partir de 2021 par les Barracuda.

 

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