La garde à vue de l'auteur présumé des tirs qui ont coûté la vie à un douanier qui participait à une opération lié à un trafic d'armes à Toulon ce lundi a été prolongée mardi de 24 heures.
La garde à vue a été prolongée à la mi-journée et il n'y a "aucun élément nouveau", a dit le procureur de la République de Toulon Xavier Tarabeux.
L'homme de 27 ans a ouvert le feu à plusieurs reprises, d'abord avec un pistolet Glock 9 mm, ensuite avec une réplique de fusil d'assaut M16, qui tirait des cartouches "civiles" et non militaires, avait expliqué lundi le magistrat.
M. Tarabeux avait d'emblée précisé qu'aucun élément ne permettait de relier les faits, qui se sont déroulés à Saint-Jean-du-Var, un quartier
résidentiel plutôt tranquille de Toulon, à un éventuel acte terroriste.
Il avait également précisé comment 5 douaniers s'étaient rendus chez cette personne pour "livrer" une culasse de fusil d'assaut interceptée quelques jours auparavant à Roissy-Charles-de-Gaulle.
L'homme qui est descendu ouvrir avait alors fait feu sur deux douaniers avec le 9 mm, en tuant un et blessant le second au bras, avant de remonter s'emparer de la réplique du M16 et d'échanger des tirs avec la police dans la rue et un parc voisin. Un policier a également été blessé au bras.
Les policiers l'ont interpellé dans ce parc après que l'auteur présumé des faits, également muni d'un gilet pare-balles, eût tiré une dizaine de coups de feu au total.
L'homme, qui n'avait pas de casier judiciaire et ne faisait pas l'objet de fiche S, avait travaillé un an comme intérimaire sur les chantiers navals de la DCNS et devait prochainement intégrer le personnel civil de l'armée à Gien dans le Loiret. Marié et père d'un enfant, le douanier décédé à 42 ans avait le grade de contrôleur principal.
- avec AFP -