Emplois douaniers: la famille de l'agent tué à Toulon dénonce l'attitude du gouvernement

La famille du douanier tué fin novembre lors d'une intervention à Toulon a dénoncé mercredi le manque de "sincérité" du gouvernement, regrettant que seulement la moitié des 1.000 emplois promis dans les Douanes après les attentats soient des créations de postes effectives.

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Un manque de sincérité attribué au gouvernement. C'est ce que dénonce la famille du douanier tué le 23 novembre dernier, lors d'une intervention à Toulon.

"Lors de l'éloge funèbre à mon frère, notre famille a souhaité au-delà de notre peine, attirer l'attention sur cette profession méconnue des Français et qui est (...) le parent pauvre de la sécurité française"


écrit le frère de la victime dans un courrier adressé au président François Hollande, dont l'AFP a obtenu copie.
"Vendredi midi, devant le cercueil de mon frère, votre secrétaire d'État (Christian Eckert) m'assurait avoir "entendu le message". Mais

"l'après-midi même, le gouvernement déposait un amendement au Sénat visant à diviser par deux les renforts douaniers que vous aviez promis après les attentats"


poursuit la famille.
Elle demande au président de la République "solennellement de bien vouloir recevoir les représentants des douaniers dans les prochains jours pour leur témoigner l'attachement de la France à leur métier et de tout mettre en oeuvre pour leur permettre de mener à bien leurs missions".

Déception sur le nombre de postes créés

Pascal Robinson, douanier de 42 ans, est mort en service le 23 novembre lors d'une intervention contre un trafiquant d'armes à Toulon. Son meurtrier présumé a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Le président François Hollande a annoncé le 16 novembre, devant le parlement réuni en Congrès, la création de 5.000 emplois supplémentaires dans la police et la gendarmerie, 2.500 dans la justice et 1.000 dans les Douanes pour faire face aux menaces terroristes.
Sur les 1.000 postes promis dans les Douanes, 530 correspondent toutefois à des nouveaux postes, les 470 restants correspondant à des emplois qui devaient être supprimés et qui ne le seront pas. Un amendement précisant ces modalités a été déposé vendredi au Sénat et sera débattu en fin de semaine par les parlementaires.
Les syndicats des douanes ont rencontré mercredi leur direction générale qui a confirmé la création de 1.000 postes supplémentaires, à raison de 500 en 2016 et 500 en 2017, "une inflexion historique pour les douanes".

"Ce qui correspond en réalité à seulement 500 emplois supplémentaires sur deux ans, incluant des non-suppressions de postes"


a regretté Manuela Dona, de la CGT.

Les douanes, une administration prioritaire ?

Selon elle, l'intersyndicale (USD-FO, Solidaires, CFDT, CGT, Unsa, CFTC) souhaite également être reçue par le président de la République dans les jours qui viennent "afin que les douanes soient reconnues comme administration prioritaire".
La syndicaliste a déploré par ailleurs que le budget de 42 millions d'euros dédié aux moyens supplémentaires alloués aux douaniers, soit "exclusivement dédié à la surveillance, et donc aux "missions sécuritaires", telles que les contrôles aux frontières et sur les routes, au détriment des missions de lutte contre la fraude et les trafics en tout genre".
La Direction générale des douanes a précisé que les recrutements interviendraient "dès le premier semestre 2016" et que le budget serait "dédié à trois volets: la sécurité des personnels, l'efficacité des contrôles et le renseignement, avec un renforcement des moyens affectés à la lutte contre le terrorisme et son financement ainsi qu'à la cybersécurité". 
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