Lors des élections municipales de 1995, la ville varoise est remportée par le Front national. L’occasion pour l’hebdomadaire satirique de dénoncer l’emprise de ce parti extrême à sa manière, à grand coups de crayons.
1995, élections municipales. A Toulon, Jean-Marie Le Chevallier l’emporte sous la bannière du Front National. C’est la première ville de plus de 100.000 habitants à tomber aux mains du parti lepeniste.
Lutte contre l’extrémisme politique
La ville est alors sujette aux critiques acerbes. La rédaction de l’hebdomadaire satirique, fidèle à sa tradition réagit armée de crayons et d’humour. Ils rédigent « Charlie Hebdo saute sur Toulon », un livre de 46 pages qui dépeint une ville aux mains du FN.
© DR Edition Soleil de Mourad Boudgellal
Cabu, Honoré, Charb ou encore Tignous mettent la main à la trousse et croque avec sarcasme une ville où les marins font le salut nazi.
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Le FN peu enclin à rire
Jean-Marie Le Pen n’est pas épargné. Alors chef de fil du parti d’extrême-droite, il est représenté dans une version féminine pour le moins disgracieuse, un dessin signé Cabu.
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Le FN a rit jaune…A l’occasion de la Fête du livre, qui se tient à Toulon la même année, Philippe Val, alors rédacteur en chef du canard, sollicite une protection policière. La réponse de Jean-Marie Le Chevallier est cinglante :
La mairie de Toulon n'est pas en charge de la sécurité des ordures, mais seulement de leur ramassage"
Un numéro qui, comme beaucoup d’autres, fait déjà l’objet de spéculation sur internet. Affiché à un prix public d'environ 10 euros, il est proposé autour de 40 euros.
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