Deux nouvelles prisons vont être construites ces prochaines années, l'une à La Farlède, l'autre à Fréjus. C'est ce qu'a annoncé le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, le 23 février 2017.
A La Farlède une maison d'arrêt de 200 places devrait être construite sur un terrain proposé par la commune. Cet établissement se situerait près de l'actuel centre pénitentiaire de Toulon qui accueille 950 détenus pour 626 places disponibles.
Fréjus devrait également avoir droit à sa prison. Un établissement de 650 places devrait être construit sur un terrain militaire de 15 hectares en face du camp Lecoq. Cette décision ne plaît pas à David Racheline, maire de Fréjus, qui estime que ce choix n'est "ni pertinent, ni cohérent".
Interviews : Richard SERT (FN), Premier adjoint au maire de Fréjus; Georges GINESTA (LR), Président de la communauté d’agglomération Var Estérel Méditerranée; Françoise CAUWEL (LR), Présidente du groupe divers droite au conseil municipal de Fréjus
Après la présidentielle
Le lancement de ce programme immobilier pénitentiaire avait été annoncé le 6 octobre 2016 par Manuel Valls. Il faisait suite à un rapport sur l'encellulement individuel, un principe inscrit dans la loi depuis 1875 mais jamais respecté. Dans ce rapport, le garde des Sceaux estimait que pour atteindre l'objectif de 80% de détenus en cellule individuelle, il faudra construire d'ici 2025 entre 10.309 et 16.143 cellules.Au 1er janvier, la population carcérale était de 68.432 personnes écrouées pour 58.681 places de prison, soit un manque de 9.751 places et l'on dénombrait encore 1.638 matelas au sol. Outre 32 maisons d'arrêt et un centre de détention, le plan gouvernemental prévoit la création de 28 "quartiers de préparation à la sortie" avec la réhabilitation de douze sites pénitentiaires et la construction de seize autres pour lesquels 230 millions d'euros ont été débloqués.
Sur ce second programme destiné à accueillir des courtes ou des fins de peines, Jean-Jacques Urvoas a annoncé avoir déjà trouvé 7 terrains, représentant 720 places, à Rouen, Caen, au Mans, à Grenoble, Lille, Noisy-le-Grand et à Marseille. Interrogé par l'AFP sur la pérennité de son programme après la présidentielle, le ministre s'est voulu rassurant. "Qu'est-ce-qui pourrait rendre ce plan fragile? Que les élus locaux n'en veuillent
plus mais tous ont validé les terrains. Que le nouveau président décide de l'interrompre? Je n'ai vu aucune candidat défendre cela et s'il le faisait, je me ferais un devoir de lui transmettre la liste des établissements en surpopulation", a-t-il assuré.