Le slam et le hip hop, comme une boussole pour certains jeunes désorientés. A Casablanca et à Toulon, nos reporters des Haut-Parleurs sont allés à leur rencontre. Un dialogue des 2 côtés de la Méditerranée au moment du sommet des deux rives qui se tient à Marseille dimanche et lundi.
"Etre dans ce club de hip hop ça me protège des dangers de la société comme la drogue", raconte Nizar, un jeune marocain qui habite à Casablanca. Trouver ses répères à travers l'écriture ou la danse. Pour certains jeunes, des disciplines comme le hip hop ou le slam sont devenues des bouées de sauvetage. Noelia Ceballos Terren l'a constaté à Toulon dans un club de slam et Maha Hasnaoui a pu le vérifier auprès de jeunes danseurs de hip hop à Casablanca, au Maroc.
Etre valorisé
Certains ont eu des démêlés avec la justice ou ont un parcours scolaire difficile. Ecrire ou danser permet pour ceux d'être valorisés pour la première fois. Matias, 18 ans, reconnaît :Je vois dans les yeux des autres que je peux réussir
Au début, c'était des textes de souffrance, de violence et progressivement, on est arrivés à des textes qui parlent d'amour et d'espoir.
Un effet thérapeutique de l'écriture mais aussi de la danse. A Casablanca, Nizar, 15 ans, explique combien la danse l'a aidé dans ses études. Selon lui :
Dans le quartier, il y a de mauvaises influences et un jeune qui n'a pas de passion va vouloir faire comme les autres. Sans le hip hop, moi aussi ça aurait pu m'arriver.