Au Luc-en-Provence, à l’appel des parents, plus de 900 élèves ne sont pas allés en classe lundi 30 janvier. Une mobilisation hors norme soutenue par les enseignants, pour dénoncer des conditions de vétustés et des problèmes d’organisation intenables.
Une salle de classe en extérieur, car niveau température, dedans ou dehors, c’est du pareil au même.
Depuis plusieurs semaines, le thermomètre dans les salles du collège Pierre-de-Coubertin dépassait difficilement les 10 degrés, en cause : deux chaudières en panne. Enseignants et élèves n’en peuvent plus, car les dysfonctionnements dans l’établissement ne se limitent pas qu’au chauffage.
Lucie, en classe de 3ème, explique : "Le bâtiment doit être rénové au niveau des classes, parce qu’il y a énormément d’infiltrations d’eau dans les salles d’informatique par exemple, là où il y a les ordinateurs. La cantine fuit, il y a un énorme trou dans la cantine." Une fuite d’eau qui aurait occasionné, selon les enseignants, une facture de 36 000 euros. Ces derniers jours, le Conseil départemental du Var, propriétaire du bâtiment, est intervenu.
Le chef d'établissement absent
Les chaudières ont été remplacées, la fuite d’eau colmatée, un agent de maintenance supplémentaire va être attribué au collège. La colère ne redescend pas, le personnel se sent abandonné. "On n’a toujours pas de directeur de Segpa nommé, indique Anaïs Exertier, professeure de français au collège. Depuis septembre, on fait sans. Notre chef d’établissement n’est également plus là depuis septembre, donc c'est le proviseur adjoint qui a pris le relais. La chaudière c’était un premier problème, maintenant nous on veut vraiment que le collège puisse vivre."
Le collège Pierre-de-Coubertin accueille chaque jour 930 enfants, avec un seul CPE en poste, au lieu de deux. Hier matin des élèves nous affirmaient qu’avec un seul CPE, ils redoutaient de ne pas bien pouvoir parler de leur problème de harcèlement.