Effondrement d'une plaque souterraine, chevauchement de plaques. Plusieurs hypothèses sont examinées par les sismologues après la série de tremblements de terre qui a commencé samedi 17 février. Le laboratoire Géoazur pose de nouveaux capteurs afin d'affiner ses mesures sur le secteur de Fayence.
Les équipes de Géoazur mènent l'enquête, comme de vrais enquêteurs, sur le terrain. Depuis le séisme de magnitude 3,5 ressenti dimanche 18 février dans le centre du Var, près de Fayence, les sismologues veulent savoir pourquoi. Pourquoi la terre a tremblé dans un secteur aussi inhabituel?Alors les techniciens du laboratoire d'étude sismologique se sont rendus illico presto poser de nouveaux sismographes sur les lieux-mêmes de l'épicentre, à Bagnols-en-Forêt. Trois nouveaux appareils de mesure qui vont réduire la distance entre les capteurs jusqu'ici actifs. Ceux-ci étaient disposés à 25 km d'écart, car la zone du Var était jusqu'ici surveillée "de loin", n'ayant jamais connu de séisme significatif.
C'est généralement l'arc alpin, et une faille longeant les Alpes-de-Haute-Provence qui enregistrent les mouvements sismiques, pour des raisons géologiques bien connues des sismologues.
Le tremblement de terre du Var leur pose une colle. C'est une équation à plusieurs inconnues :
- d'abord ils doivent déterminer à quelle profondeur l'événement s'est créé. Quelque chose s'est passé, à 10 ou 15 km de profondeur, qui a provoqué cette onde vibratoire jusqu'à la surface
- une fois la profondeur déterminée, il sera plus simple de déterminer ce qui a pu se passer. Les sismologues connaissent les différentes couches de la croûte terrestre.
Effondrement d'une plaque, rencontre entre deux plaques? Cela s'est passé en tout cas loin des yeux, dans le monde invisible situé sous nos pieds. Cela reste toujours un mystère difficile à élucider, même pour les scientifiques les plus aguerris.