Policier tué à Avignon : ce qu'il faut retenir de la conférence du procureur après l'arrestation du tueur présumé

Quatre personnes soupçonnées d'être liées au meurtre du policier Éric Masson ont été interpellées et placées en garde-à-vue, a indiqué lundi 10 mai le procureur de la République d'Avignon, Philippe Guémas dans une courte conférence de presse. 

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"Je vais vous décevoir". D'entrée le ton est donné par Philippe Guémas. Le procureur de la République s'abrite derrière l'enquête en cours après le meurtre à Avignon du brigadier Eric Masson, qui a secoué dans les rangs de la police.

Plus de 50 à 60 fonctionnaires de la police judiciaire sont mobilisés dans cette enquête. C'est sous l'autorité de deux juges d'instruction que se poursuit l'enquête.

Dans une conférence de presse express de moins de 10 minutes, Philippe Guémas s'est borné à confirmer les gardes à vue de quatre personnes. Le tireur présumé, un homme présenté comme son complice, la sœur du tireur présumé et un homme qui leur aurait servi de chauffeur pour tenter de fuir en Espagne.

Les deux suspects âgés de 19 et 20 ans, ont été "condamnés plusieurs fois pour violences et infraction à la législation sur les stupéfiants, notamment par le tribunal pour enfants, a précisé Philippe Guémas. Le conducteur est lui âgé de 50 ans.

Une enquête "pour recel de malfaiteurs" a également été ouverte pour permettre de déterminer si les suspects ont bénéficié d'aide pour se cacher de la police et dans leur tentative de cavale. Il a établi que les deux hommes ont vécu pendant quatre jours dans une cave d'un immeuble d'un quartier d'Avignon, avant de se décider à prendre la fuite.

Etait-ce le temps qui leur fallait pour s'y préparer ? Aucun élément. Le trio a été interpellé à bord d'un petit véhicule utilitaire. Pas d'arme sur eux, mais une belle somme d'argent, 3.000 euros, probablement destinée à alimenter leur cavale.

Jean Castex reçoit lundi soir sous pression les syndicats de police en colère qui réclament une réponse pénale plus forte contre ceux qui s'attaquent aux forces de l'ordre, lors d'une réunion à Matignon convoquée après le meurtre d'Eric Masson, qui a secoué toute la profession.

 Dix jours après la mort d'une agente administrative, Stéphanie Monfermé, tuée au commissariat de Rambouillet (Yvelines) par un Tunisien qui se serait radicalisé, celle d'Eric Masson 36 ans, sur un point de deal en plein centre d'Avignon a déclenché une vague "d'écoeurement" chez les policiers.

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