L'état de santé de Dominique Pelicot, le principal accusé des viols de Mazan est au centre du procès depuis trois jours. Finalement suspendu ce jeudi, l'audience devrait reprendre lundi, si Dominique Pelicot est là. Sinon tout se complique et "le renvoi de l'affaire'" est même évoqué par le président du tribunal. Explications.

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La dernière phrase du président Arata, président de la cour criminelle de Vaucluse, ce jeudi, laisse planer le doute. Depuis lundi 9 septembre, Dominique Pelicot va et vient, malade, dispensé d'audiences depuis quatre jours. Son absence laissait planer le doute d'une suspension du procès pour quelques jours, mais le renvoi de l'affaire est maintenant envisagé, s'il ne revenait pas lundi, avec un motif laissant penser que son absence risque de durer.

Une possible hospitalisation plane


Le retraité de 71 ans a été examiné par un médecin qui "confirme la nécessité d'une dispense ce jeudi et demain vendredi, la mise en place d'un traitement adapté, avec une possible hospitalisation, et une date de sortie possible lundi", a expliqué à l'ouverture de l'audience ce jeudi 12 septembre, le président de la cour, Roger Arata.
"Et si M. Pelicot n'est pas là lundi ?", a demandé son avocate, Me Béatrice Zavarro, qui plaide, comme les parties civiles, pour la suspension des débats s'il reste absent.
"Alors, c'est la catastrophe (...), nous serions obligés de reporter encore une semaine", a répondu le président Arata, avant de nuancer : "S'il ne peut pas être là que lundi, nous pouvons reporter sur mardi, la semaine est souple. Après, si c'était une indisponibilité plus longue, on en rediscutera".

le programme bousculé quoi qu'il en soit 

Si M. Pelicot, qui souffrirait d'une infection, est effectivement "sortant" lundi, la semaine serait alors "prioritairement" consacrée à son audition, ainsi qu'à la suite de l'audition de son ex-épouse et principale victime, Gisèle Pelicot, a ensuite expliqué le magistrat. Puis ce serait le tour des "parties civiles laissées en suspens", dont les deux fils du couple, David et Florian, le gendre, Pierre P., et le frère de l'accusé, Joël Pelicot.
Les jours suivants, la cour devrait finir l'examen du premier groupe de quatre coaccusés, Jean-Pierre M., 63 ans, Jacques C., 72 ans, Lionel R.,  44 ans, et Cyrille D., 54 ans.


Au cours du week-end, l'administration pénitentiaire doit informer le tribunal. Et le président de la cour a promis de rester en contact permanent  afin de pouvoir informer les parties au procès dès le week-end. Il n'y aura pas d'audience ce vendredi, c'est la seule certitude. Ce procès entamé le 2 septembre et prévu pour durer jusqu'en décembre, et son report à une date ultérieure.

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