Procès des viols de Mazan : état qui s'aggrave, absence, expertise médicale... La santé de Dominique Pelicot perturbe les débats

Depuis lundi 9 septembre, le procès des viols de Mazan est rythmé par les allées venues de Dominique Pelicot, entre le box des accusés et le centre pénitentiaire. En effet, le principal accusé est souffrant et chaque jour, le président de la cour le dispense d'audience. Une expertise médicale a été ordonnée et son état s'aggrave, son absence sera plus longue que prévu.

Dominique Pelicot, principal accusé dans l’affaire des viols de Mazan, ne cesse d’entrer et sortir du box des accusés, pour des raisons médicales. Lundi déjà, il a quitté la salle d’audience, étant trop souffrant. Absent mardi, il est revenu ce mercredi 11 septembre. Pour finalement repartir. A-t-il bénéficié d’une prise en charge médicale ? A-t-il une contrindication à comparaître ? France 3 Provence-Alpes revient sur l’état de santé de Dominique Pelicot qui sera absent ce jeudi et vendredi.

En effet, son état de santé s'est aggravé, a annoncé au tribunal le président en fin d'après-midi, ce 11 septembre.

Dispense sur dispense

Il en devient difficile de comprendre la prise en charge de Dominique Pelicot. Lundi matin, il entre dans le box des accusés, souffrant. Son avocate, Me Béatrice Zavarro demande alors au président de la cour criminelle si son client peut être exempté. Il accepte. Le principal accusé retourne donc au centre pénitentiaire du Pontet. Mardi matin, alors qu’il devait s’exprimer pour la première fois, le doute plane sur la présence, ou non, de Dominique.

Le président de la cour, Roger Arata, ouvre la séance du 10 septembre en indiquant l’absence de Dominique Pelicot, car il est toujours souffrant. Il précise alors que le centre pénitentiaire n’a pas la capacité de prendre en consultation le prévenu avant jeudi. Le président décide donc de demander une prise en charge en urgence. Dominique Pelicot est alors dépêché à l’hôpital.  Me Palma, avocat de six des 50 co-accusés demande une expertise médicale si la situation se prolonge. Le président n’envisage, à ce moment-là, aucune expertise. À 17 h 30, Roger Arata annonce qu’aucune contrindication à comparaître ressort de la prise en charge de Dominique à l’hôpital.

Ce 11 septembre, Dominique Pelicot est donc attendu pour témoigner. Seulement, le principal accusé est encore souffrant. Le président revient sur sa décision de la veille et ordonne une expertise médicale.

Un état de santé fragile

Son avocate, Me Béatrice Zavarro, explique son client est très diminué et "pas du tout en état de pouvoir assumer une journée d’audience complète, assis sur une chaise, à attendre qu’on puisse lui donner la parole". Depuis lundi, elle demande que Dominique Pelicot soit dispensé d’audience. Arrivé diminué dans le box des accusés, Dominique Pelicot se tient la tête. Il semble souffrir physiquement. "J’ai rencontré M. Pelicot allongé dans les geôles du tribunal, détaille Me Zavarro au président de la cour. Il avait vomi, fait des malaises, il a des douleurs dans les reins. Physiquement, il est là, mais sans doute pas en état de participer aux débats de manière sereine." Elle précise également que son client n’est pas sous traitement médical.

Après une brève suspension de l'audience, Roger Arata reprend en expliquant que "l’état de santé de Monsieur Pelicot s’est aggravé". Il détaille que l'accusé a besoin de recevoir des soins adapté et qu'il est dans l’incapacité de comparaître jusqu’à la fin de la semaine. Selon Me Zavarro, avocate de Dominique, "si on s’en était préoccupé dès vendredi, on n'en serait pas là aujourd’hui. Mon client a mis des papiers dans la boîte de sa cellule depuis vendredi soir".  Il ne faut donc pas s'attendre à un retour de M. Pelicot au mieux avant lundi.

Vers une suspension du procès

Dès mardi 10 septembre, jour où Dominique Pelicot devait témoigner à la barre, Roger Arata avait évoqué, en accord avec les parties civiles, la suspension du procès, le temps que son état de santé s'améliore. Si le président de la cour avait décidé que les débats se poursuivent, l’avocat de Gisèle Pelicot, Me Stéphane Babonneau, s’opposait à ce que les fils Pelicot et l’ex-épouse soient auditionnés en son absence. "Madame Pelicot, comme ses enfants, ne souhaitent pas déposer hors sa présence." Les demandes de Me Zavarro sont similaires. "Je veux qu’il soit là, qu’il participe aux débats.

Seulement, Dominique Pelicot, qui devait être entendu pour la première fois, mardi 10 septembre, n'a toujours pas parlé. "Je ne veux pas qu’il soit spectateur de son procès, sans avoir les ressources nécessaires pour pouvoir répondre, détaille son avocate. Je confirme qu’il veut témoigner, que ce qu’il se passe aujourd’hui, ce n’est pas une volonté de sa part."

Le planning du procès ne cesse de changer, et en attendant le résultat de l’expertise médicale, le procès se poursuit, pour la troisième journée de suite, sans le principal accusé de cette affaire, ni aucune information concernant une nouvelle date d'audition de M. Pelicot. Malgré l'incapacité de M. Pelicot à comparaître, le procès n'est pas suspendu et les débats se poursuivent. 

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