Ce mardi 10 septembre, Dominique Pelicot devait s'exprimer pour la première fois à la barre de la cour criminelle de Vaucluse, à Avignon. Seulement, pour raison médicale et n'ayant pu bénéficier d'une prise en charge, le principal accusé dans le procès des viols de Mazan était absent une nouvelle fois ce mardi du box des accusés. Le président annonce son retour pour mercredi, en fin de journée.
Mardi 10 septembre, Dominique Pelicot, le principal accusé du procès des viols de Mazan, devait témoigner pour la première fois à la barre de la cour criminelle de Vaucluse. Et dans le hall du palais de justice d'Avignon, où de nombreux journalistes et anonymes sont très présents, une question domine : Dominique Pelicot sera-t-il présent ce jour, ou absent comme la veille, alors que plusieurs experts psychologues et psychiatres ont analysé sa personnalité et ses attirances sexuelles ?
Un temps envisagée la suspension de l'audience devrait tout de même être évitée. Après son hospitalisation ce mardi 10 septembre, le président du tribunal a annoncé vers 17H30 la présence de Dominqiue Pelicot au tribunal ce mercredi 11 septembre, "aucune contre-indication médicale" n'a été délivrée. Et son interrogatoire envisagé ce 10 septembre se fera "dans les intervalles", précise le Président. Des témoins et des experts sont au programme, chaque jour, une part d'imprévue se rajoute. A quelle heure sera t-il entendu ? Pour le moment, personne ne sait.
Deuxième jour d'absence remarquée
M. Pelicot n’est pas présent dans le box des accusés à l'ouverture de l'audience ce 10 septembre. Le président de la cour ouvre la séance en informant que l’accusé ne sera pas présent, car toujours souffrant depuis la veille. Il détaille que Dominique Pelicot n’a pas pu bénéficier d’une prise en charge médicale et bien que des prélèvements d’analyses aient été effectués, les résultats ne sont toujours pas disponibles.
Roger Arata, le président de la cour, précise que le centre pénitentiaire serait "dans la capacité de faire une consultation médicale que jeudi". Il poursuit en indiquant qu’il va “ dans la journée recueillir une prise en charge en urgence, quitte à appeler le Samu”. Le prévenu souffrirait de coliques néphrétiques.
Vers une suspension du procès ?
Roger Arata explique qu'avec l'accord des parties civiles, il envisageait en conséquence une "suspension du procès" qui pourrait durer plusieurs jours, le temps que son état de santé s'améliore. Si Me Béatrice Zavorro, avocate de Dominique Pelicot, ne voit pas d’inconvénient à ce que les experts soient entendus ce jour, l’avocat de Gisèle Pelicot, Me Stéphane Babonneau, s’oppose à ce que les fils Pelicot et l’ex-épouse soient auditionnés en son absence. "Madame Pelicot, comme ses enfants, ne souhaitent pas déposer hors sa présence, a confirmé un de leurs avocats. Il y a une absolue nécessité que Monsieur Pelicot soit pris en charge médicalement et qu'il puisse assister aux débats."
Me Gontard ajoute que si les enquêteurs peuvent être auditionnés aujourd’hui, il est nécessaire que les débats soient suspendus tant que l’état de santé de Dominique Pelicot ne lui permet pas de comparaitre devant la cour : “la pyramide veut que Dominique Pelicot soit entendu en premier et les autres par ruissellement”. Me Palma, qui défend six des cinquante et un accusés, déclare : “Monsieur Pelicot ne peut pas bloquer le procès comme ça de manière indéfinie”, avant de demander à la cour que le principal accusé soit soumis à une expertise médicale “si la situation se prolonge”. Ce à quoi le président abonde : “si j’avais un seul doute sur la réalité de sa maladie, je demanderais une expertise”.
Cette septième journée a permis d'entendre l’un des quatre enquêteurs de la police judiciaire, un expert informatique qui avait été chargé de fouiller les ordinateurs, disques durs, téléphones et autres clefs USB du principal accusé, dans lesquels avaient été retrouvés les milliers de photos et vidéos des viols de Gisèle Pelicot. Quelle sera la suite de ce procès ? L’état de santé de Dominique Pelicot semble entrer dans l'ordre. Sans contre-indication médicale, il est attendu au tribunal ce mercredi, pour un huitième jour d'audience au programme une nouvelle fois bouleversé.
