Les autopsies pratiquées quatre jours après la découverte des corps de deux enfants dans une maison de Cavaillon ont confirmé que les frère et la soeur avaient bien été étouffés. La mère est soupçonnée de ce double infanticide.
Les autopsies des deux jeunes victimes ont été pratiquées jeudi à Nîmes, elles confirment que l'étouffement est bien la cause de la mort des enfants.
Le lundi 28 octobre vers 22h30, les pompiers du Vaucluse avaient découvert les corps sans vie d'un garçon de 4 ans et de sa soeur de 7 ans, dans une maison, route des Taillades à Cavaillon.
Une lettre explicative
La mère, une biologiste de 42 ans, est soupçonnée de les avoir drogués puis de les avoir étouffés dans leur sommeil. Elle aurait ensuite déposé une lettre pour expliquer son geste, avant de tenter de se suicider. Elle a été internée d'office à l'hôpital de Montfavet, son état étant jugé incompatible avec une audition.Une séparation douloureuse
Une enquête a été ouverte du chef "d'assassinat". La mère des enfants n'a toujours pas donné sa version des faits aux enquêteurs. "C'est un drame de la séparation semble-t-il dans la mesure où le couple était séparé depuis deux ans de fait et quatre mois en réalité,puisque le père des enfants était parti vivre ailleurs, a indiqué Philippe Guémas, le procureur de la République d'Avignon.
"Il avait pris l'habitude de téléphoner tous les soirs à ses enfants pour prendre de leurs nouvelles. Lundi soir il a appelé à plusieurs reprises sans obtenir de réponse. Il a donc décidé d'aller voir ce qu'il se passait car il commençait à nourrir quelque inquiétude". Il ajoute :
Il a découvert dans une chambre le corps de son ex-compagne et de ses deux enfants allongés.
sur un lit.
Les enfants étaient déjà morts et leur mère dans un état de semi-conscience.
Un geste d'amour paradoxal
"Il semblerait que c'est une femme qui adorait ses enfants et il semblerait qu'elle ait mal supporté la situation d'avec le père de ses enfants, qu'elle ait décidé de se supprimer et qu'elle n'ait pas voulu laisser ses enfants orphelins, précise le procureur. Et dans un geste d'amour paradoxal, elle aurait décidé de les supprimer avant de se supprimer elle-même. C'est ce que laisse penser les écrits retrouvés dans l'habitation".Une thèse qui devra être confirmée par l'audition de la principale intéressée.