Terrible surprise jeudi matin pour des habitants de Grillon, dans le Vaucluse. Une "énorme araignée" se trouvait blottie à un angle du plafond, dans leur sous-sol. Problème de taille : le couple, dont la femme est arachnophobe, n'a trouvé aucune aide pour s'en débarrasser.
Araignée du matin, chagrin. Quand Martine* et son compagnon Patrick*, résidant à Grillon, dans le Vaucluse, se lèvent, jeudi 5 novembre, cette journée de confinement débute normalement avant de changer de cap. "Le réveil a été bizarre, raconte Patrick. Ma femme est descendue à la buanderie et d’un seul coup je l’ai entendue hurler ! Je me suis précipité en bas, et là en effet, j’ai compris. Il y avait une araignée, une mygale… Elle avait un diamètre de 7 à 10 cm."
Martine est terrorisée, d'autant qu'elle souffre d' arachnophobie(peur des araignées). "Ça, ce n'est pas une araignée d'ici, raconte-t-elle peu rassurée. J'ai eu le temps de voir la tête et le corps, velus. C'est presque comme les mygales. J'en ai déjà vu, mais dans un vivarium en Suisse."
Emprisonnée dans une boîte
Devant l'effroi de sa femme, Patrick passe à l'action. "Avec une perche de deux mètres, je l’ai pressée dans l’angle du mur, du coup ça lui a brisé une ou deux pattes arrière, narre-t-il. Elle est tombée. Je n’ai pas réfléchi je l’ai bloquée avec une boîte ronde de tabac à rouler."Patrick s'aventure à soulever la boîte quelques secondes pour prendre une photo. Il l'envoie alors à une clinique vétérinaire "pour avoir un avis plus intelligent".
L'araignée n'est effectivement pas une espèce du cru. Elle a sans doute été importée, lui dit-on. Il peut s'agir d'une mygale ou d'une tarentule. La première est dangereuse pour l'homme. Le venin de la seconde douloureux.
"On a appelé la mairie, puis les pompiers..."
Après avoir demandé de l'aide auprès des voisins, peu enclins à élever ce genre de bêtes, le couple décide alors de se débarrasser de l'intrus du sous-sol, et appelle les autorités. Mais le reste de la journée se déroule comme dans un roman de Kafka."On a appelé la mairie, poursuit Patrick. Qui nous a fait appeler les pompiers, qui nous ont fait appeler la gendarmerie. Lesquels nous ont dit que ce genre d'intervention n'était pas dans leurs attributions. On a appelé la SPA. On est même allés jusqu'à interroger la ferme aux crocodiles à Pierrelatte. Ils nous ont dit qu'eux non plus, ne pouvaient rien y faire."
Le couple fait alors appel à des entreprises de dératisation. "On nous a donnés un devis de 1 000 euros", souffle Patrick, "sans la TVA".
Dépourvus et désemparés, seuls face à ce "monstre" emprisonné, Patrick et Martine finissent par glisser de la colle à travers un trou fait dans la boîte, immobilisant l'araignée velue qui avait élu domicile chez eux. Mais si cette affaire semble terminée, il reste la crainte, surtout pour Martine, de trouver un nid de la fameuse araignée, ou un comparse...
*Les prénoms sont changés