Environ 300 kurdes sont rassemblées lundi soir, devant le Conseil Régional, à Marseille et dans l'aéroport à Marignane. Un peu plus tard dans la nuit, ils ont également bloqué d'abord le péage du Capitou, dans le Var, puis celui Lançon (Bouches-du-Rhône).
Ce rassemblement pacifiste avait pour but de "gêner la circulation" selon leurs dires. Samedi dernier, ils étaient déjà 5000 sur la Canebière, beaucoup plus nombreux que les autres week end. Pourquoi le mouvement a gagné la nuit ? Car lundi soir, Kobané, ville Kurde située en Syrie, tombée en partie entre les mains de l'Etat Islamique.
400 000 Kurdes entre les mains de l'Etat Islamique
400 000 Kurdes vivent à Kobané, ville proche de la Turquie. Parmi eux, certains membres des familles marseillaises. Cette communauté demande à la France d'agir rapidement avant d'éviter un génocide en Syrie. Leurs premières revendications ne sont pas oubliées pour autant : demander à la France de "peser sur la Turquie, qui joue contre eux". Car à Marseille, se rassemblent plusieurs communautés : kurdes de Turquie, de Syrie et d'IrakA Marseille : dérapage du directeur de cabinet du préfet de police
Ce mardi France Inter consacrait une chronique aux Kurdes marseillais. La radio a repris l'enregistrement diffusé par le journal La Marseillaise. On y entend le directeur du cabinet du préfet de police perdre complètement son sang-froid, avec des propos choquants.Jeudi dernier, une délégation de Kurdes était reçue à la préfecture de police de Marseille. Le directeur de cabinet du préfet de police leur a conseillé notamment "d'aller combattre là-bas plutôt que de manifester ici"...
Des propos enregistrés et récupérés par le journal la Marseillaise, qui les diffuse sur son site Internet.
" Propos personnels qui ne sauraient engager l'Etat » précise à Mediapart la préfecture de police de Marseille, qui ajoute : « Il y aura forcément des suites qui relèvent du ministère de l'Intérieur. »