L'incendie de Rognac qui a parcouru le 10 août quelques 2.500 hectares de garrigue et atteint plusieurs communes au nord de Marseille, est "d'origine humaine", a déclaré le colonel Benoît Ferrand, commandant du groupement de gendarmerie des Bouches-du-Rhône.
Le colonel a affirmé, lors d'un point presse qui s'est tenu hier, vendredi 19 août, en fin d'après-midi :
Il s'est avéré que cet incendie est d'origine humaine et non pas météorologique ou électrique, et qu'il est dû à une malveillance voire une négligence. Nous avons donc des pistes et nous procédons à des investigations complémentaires et des vérifications
Une enquête pour établir la nature du départ du feu à Rognac a été confiée aux gendarmes de la section de recherches des Bouches-du-Rhône.
Un groupe d'enquêteurs spécialisés associant gendarmes, sapeur-pompiers, membres de l'Office national des forêts, techniciens en identification criminelle et un groupe cynophile, a été constitué.
"Nous sommes au début de cette enquête qui sera longue", a souligné le colonel Ferrand. L'officier a insisté sur la nécessité de "bien sensibiliser les personnes sinistrées qui sont dans le désarroi et leur signifier l'intérêt de porter plainte". Une lettre-plainte type est disponible dans les commissariats et gendarmeries des communes sinistrées, notamment Rognac d'où est parti le feu, Vitrolles et les Pennes-Mirabeau, mais aussi Aix-en-Provence et Marseille.
Un homme avait été interpellé et placé en garde à vue le 10 août à proximité d'un départ de feu à Vitrolles, mais a été libéré et aucune poursuite n'a été engagée à son encontre.
L'incendie a fait 33 blessés : 3 civils, 20 pompiers et 10 policiers, qui ont souffert d'indisposition au monoxyde de carbone mais "aucun événement grave n'est à déplorer concernant les personnes", avait indiqué jeudi le préfet à l'égalité des chances, Yves Rousset. Vingt-cinq immeubles ont été détruits dont un groupe scolaire à Vitrolles et un lycée aux Pennes-Mirabeau.