Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, il y a eu moins de faits de voie publique en 2015, par rapport à 2016. En revanche, le nombre de personnes tuées lors de règlement de compte augmente depuis trois ans.
la délinquance a globalement baissé en 2015 par rapport aux années précédentes dans le département des Bouches-du-Rhône, a annoncé ce matin la préfecture.
En revanche, le nombre de morts lors de règlements de comptes augmente constamment depuis 2013.
En 2013, 17 personnes sont décédées lors de règlements de comptes, puis 18 en 2014 et 19 en 2015, comme permet de le visualiser l'infographie ci-dessous.
Le nombre de règlements de compte a déminué, mais ces actes ont fait plus de morts.
La préfecture a également annoncé avoir saisi 14 tonnes de cannabis dans le département et 914 armes. Parmi celles-ci, 70 kalashnikov.
Les vols avec violence réduits de moitié en deux ans
Les vols avec violences ont été divisés par deux en deux ans, les violences volontaires s'affichent en baisse de 20% à Marseille et de 12,6% dans les Bouches-du-Rhône entre 2013 et 2015.
"Quand je suis arrivé, il y avait 15 arrachages de colliers par jour, aujourd'hui, nous en avons 6 à 7 par semaine, soit un par jour"
"Quand je suis arrivé, il y avait 15 arrachages de colliers par jour, aujourd'hui, nous en avons 6 à 7 par semaine, soit un par jour", relève Pierre-Marie Bourniquel, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP).
Les vols à main armée ont également diminué d'environ un tiers entre 2013 et 2015, que ce soit sur le département ou à Marseille.
Des résultats grâce aux hausses d'effectifs
Pour le préfet de police Laurent Nuñez, ces chiffres sont le résultat "des plans mis en oeuvre et voulus par le ministère de l'Intérieur", notamment sur la lutte contre les vols avec violences.M. Bourniquel a également évoqué le renforcement des effectifs, expliquant qu'entre les policiers supplémentaires attribués à la police marseillaise et les réorganisations, "ce sont deux cents policiers en plus", qui ont été rendus disponibles pour du travail de terrain.
Il a également mis en avant le rôle de la police municipale et de la vidéosurveillance.
En matière de trafic de stupéfiants, selon le préfet, le "véritable harcèlement" des trafiquants que constitue la "méthode globale" a aussi porté ses fruits.
Cette stratégie policière, judiciaire et sociale, mise en place depuis quelques années à Marseille, allie opérations policières massives et prolongées dans les quartiers visés, suivies d'interventions à caractère social.
