Les supporters ultras stéphanois qui s'étaient attaqués à un mariage dans le Beaujolais ont écopé de peines de prison ferme , assorties partiellement du sursis.Le tribunal correctionnel de Villefranche a prononcé la relaxe pour un seul d'entre eux .
Ils voulaient "détruire le plus beau jour de la vie" d'un supporter lyonnais honni, mais leur expédition punitive s'est trompée de cible : 10 ultras de l'AS Saint-Etienne comparaissaient mercredi devant la justice pour le saccage d'un mariage dans le Beaujolais.
A l'issue d'une audience de comparution immédiate marathon, le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône), qui a prononcé une seule relaxe, a condamné neuf d'entre eux à de la prison ferme avec des peines allant d'un an de prison, dont huit mois avec sursis, à trois ans dont six mois avec sursis avec mise à l'épreuve et une kyrielle d'interdictions de stade. Il a suivi peu ou prou les réquisitions du procureur de la République, Grégoire
Dulin, qui avait fustigé le "naufrage" de ce coup de force.
Ce 5 septembre à Denicé (Rhône), à la vue de son buffet de mariage mis en pièces, la jeune mariée et sa famille s'étaient posé la question : qui pouvait leur en vouloir autant ? Qui était cette quinzaine d'hommes masqués en combinaison blanche et armés de barres de fer ayant fait irruption avant que la noce ne revienne de l'église?
Préparée de manière "paramilitaire", l'opération-"commando" avait viré au fiasco et s'est soldée par le renvoi devant la justice de dix hommes âgés de 26 a 48 ans, membres ou gravitant autour des Magic Fans, l'un des cinq groupes de supporters de l'AS Saint-Etienne.Présentés comme des employés modèle ou des pères de famille exemplaires, ils n'avaient pas hésité à participer à cette expédition punitive qui, en dépit de conséquents dégâts matériels et d'un modus operandi très violent, n'avait pas fait de blessés.
Neuf des dix prévenus avaient à des degrés divers reconnu leur présence sur les lieux, à défaut de leur participation pleine et entière aux violences et exprimé leur "honte" et leurs "regrets". Selon l'enquête, l'expédition trouve sa source dans la haine d'un "traître", un ex-membre des Magic Fans qui -fait rarissime- a intégré un groupe ultra lyonnais.
Le compte-rendu du procès :