Le nombre d'entrées au salon a connu cette année une légère baisse, après 5 années exceptionnelles. Eleveurs, exposants et organisateurs reviennent sur cette édition 2016.
Le nombre exact d'entrées au salon sera connu au moment de sa fermeture. Néanmoins, les organisateurs ont déjà donné des estimations. La fréquentation connaît une légère baisse cette année. En 2015, 590 000 personnes ont visité le salon. Cette année, au regard des premières observations, il sera difficile de dépasser ce chiffre. Pour Jean-Luc Poulain, président du SIA, le contexte de crise dans le milieu agricole et les attentats du 13 novembre ont pu influencer cette baisse de fréquentation. Globalement, le salon souffre aussi du manque de pouvoir d'achat de ses visiteurs potentiels.
Pour les exposants, des recettes inégales
Les restaurateurs, viticulteurs, charcutiers et autres producteurs de produits du terroir n'ont pas tous vécu le salon de la même façon. Tous s'accordent à dire cependant que la fréquentation a été très fluctuente. Des journées habituellement calmes ont été très chargées cette année, à l'image du jeudi 3 mars. Les travaux en cours dans le parc des expositions, notamment au hall 7, semblent avoit bouleversé les habitudes de certains visiteurs. Plusieurs restaurateurs se plaignent d'ailleurs de manquer de visibilité et déplorent le manque de signalisation. Si le salon leur donne un bon coup de publicité, tous ne viennent pas pour y faire des bénéfices.
Les éleveurs primés réalisent de bonnes ventes
Parmi les éleveurs de bovins, rares sont ceux qui vendent leurs animaux au cours du salon. A l'exception de certains animaux en race limousine et charolaise pour lesquels des concours d'animaux de boucherie sont organisés. Les bovins primés seront vendus pendant le salon. C'est leur place sur le podium qui détermine leur prix. Cette année encore, une telle vente est une aubaine pour Alexandre Barge, éleveur de vaches charolaises près de Charolles en Saône-et-Loire. Sa vache a reçu le second prix ; elle lui a donc été achetée 650 euros le kilo de carcasse. Le double du prix d'un animal vendus depuis sa ferme.
"Ce type de concours nous permet d'avoir des retombées directes ; même si nous avons des frais, on gagne ici une certaine notoriété" détaille Alexandre Barge.
Le Concours Général Agricole, un rendez-vous incontournable
Depuis plus d'un siècle, le concours général agricole récompense les meilleurs vins et produits du terroir, mais aussi les plus beaux animaux. Ces médailles récompensent et valorisent ces filières, sur le chemin de l'excellence. Chaque année, la liste des participants autorisés à s'y présenter évolue. Du côté des produits cette année, ce sont les
andouilles de Guéméné et de Vire qui ont rejoint les rangs du prestigieux concours. Mais il y avait aussi les confitures et crèmes de marrons, ainsi que les viandes porcines et ovines. Du côté des animaux, le concours général agricole a connu une forte participation malgré la crise.
