Des téléphones Garfield à l'amiante : l’enquête #AlertePollution fait avancer de nombreux combats contre les pollutions

Depuis quatre mois, les signalements d’internautes affluent sur #AlertePollution, la plateforme où chacun peut signaler une pollution. Pour chaque cas, des journalistes de franceinfo vérifient et enquêtent sur l’origine et les responsabilités de ces atteintes à l’environnement.
 

Lancée en décembre 2018  à l’occasion de la COP24, l’enquête participative de franceinfo vous donne la possibilité de signaler des sites pollués près de chez vous. Sols contaminés, eaux souillées, rejets toxiques, décharges sauvages, les cas sont nombreux.

Du trichloréthylène à Angoulême (Charente)

C’est l’un des premiers cas signalés sur #AlertePollution. Celui d’un ancien site industriel d’un hectare au cœur d’un quartier résidentiel. Une usine en ruines où l’on fabriquait jusqu’en 1984 des piles, et qui n’a jamais été dépolluée. Résultat, dans les sols et les eaux souterraines des seuils importants de trichloréthylène ont été détectés. Un produit volatile et cancérigène, interdit d’utilisation depuis 2016, qui remonte à la surface et inquiète les riverains.
 

Des déchets radioactifs à Arcueil (Val-de-Marne)

Là aussi ce sont des riverains inquiets pour leur santé qui ont signalé ce laboratoire situé non loin d’une école et d’habitations. Le laboratoire de Marie Curie, laissé à l’abandon depuis 1978 et dans lequel subsisteraient des déchets radioactifs. Le maire écologiste affirme qu’il n’y a plus de danger à l’extérieur du bâtiment et que l’Autorité de Sureté Nucléaire en charge du chantier devrait diligenter des travaux dès le mois de juin prochain.

Décharges sauvages d’amiante

Elles se multiplient partout dans le pays. De nombreux professionnels du bâtiment n’hésitent pas à se débarrasser dans la nature de leurs déchets dont beaucoup contiennent de l’amiante aux fibres extrêmement volatiles et donc dangereuses pour la santé. Au mois de janvier, franceinfo avait recueilli une trentaine de signalements évoquant ces décharges sauvages, et d’autres cas sont en cours de vérification.

Les téléphones Garfield

Depuis 30 ans, ces téléphones oranges en plastique à l’effigie du chat Garfield polluent le littoral du Finistère sans que personne ne sache vraiment d’où ils viennent ni pourquoi régulièrement des morceaux s’échouent sur les plages bretonnes. Un mystère résolu grâce à l’enquête de franceinfo. Un agriculteur de la région s’est souvenu avoir vu au début des années 80, un conteneur rempli de ces téléphones, qui s’était échoué dans une faille de la falaise. C’est là que le 22 mars à marée basse, les bénévoles d’une association locale ont retrouvé de nombreux restes coincés sous les rochers.
 
 

De multiples cas

Et les signalements se multiplient. En décembre, des habitants de Nanterre dénonçaient les rejets de particules fines par une grille de ventilation du RER A située au pied de leur immeuble et à proximité d’une crèche. Dans le Puy-de-Dôme, c’est une laiterie industrielle qui est accusée de polluer un cours d’eau depuis quarante ans. Et dans la Baie du Mont Saint-Michel ce sont des tonnes de déchets plastiques issus des activités conchylicoles qui inquiètent riverains et associations.
 
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