"Comment croire qu'un opérateur pourra en deux mois préparer une offre?", se demande le maire de Chamonix, Eric Fournier, à l'heure de l'appel d'offres pour reprendre les trains de nuit entre Paris et les Pays de Savoie. L'élu demande donc un délai plus important.
Pour Eric Fournier, les conditions de "l'appel à manifestation d'intérêt", en vue de l'ouverture à la concurrence des trains de nuit, est un texte "bâclé". C'est le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies qui a publié cet appel d'offres le 1er avril pour permettre à des opérateurs concurrents de la SNCF de proposer une solution afin de reprendre l'exploitation commerciale des six lignes de nuit que l'Etat ne veut financer plus. Les trains de nuit représenteraient en moyenne 25% du déficit des trains Intercités alors qu'ils ne transportent que 3% des passagers.
"Comment croire qu'un opérateur pourra en deux mois, du 1er avril au 31 mai, préparer une offre complète et sérieuse alors que cet appel ne comporte que quelques informations parcellaires?", s'interroge le maire également vice-président de la Région Auvergne Rhône-Alpes. Il se soucie plus particulièrement de l'avenir des lignes entre Paris et les Pays-de-Savoie.
Pour laisser le temps à d'éventuels repreneurs de s'organiser, il demande qu'une fois ces précisions apportées, le délai des remises d'offres soit prolongé jusqu'au 30 septembre. "Compte tenu du potentiel, de l'attractivité touristique du territoire et face à une exigence environnementale qui nous impose de trouver des alternatives au tout routier, la fermeture définitive de la ligne Paris-Mont Blanc serait un non sens inacceptable", ajoute-t-il.