Le jeune joueur de l’Union Bordeaux-Bègles a fait sensation lors de son entrée à une demi-heure de la fin du match France-Nouvelle Zélande samedi 26. Le Landais, formé dans la région, est désormais un candidat sérieux pour le poste de demi de mêlée titulaire en équipe de France.
Si l’on ne devait retenir qu’une action de Baptiste Serin samedi dernier, ce serait cette chistera parfaitement maîtrisée à la 62e minute, qui permettra à la France de marquer son seul essai du match face à la Nouvelle-Zélande (19-24).
Les efforts sont enfin payants pour le XV de France sur un essai magnifique :D ! pic.twitter.com/b0d1EcCGS1
— francetv sport (@francetvsport) 26 novembre 2016
Ce n’est que la cinquième fois qu’il a été appelé en équipe de France. Et pourtant, le numéro 9 joue déjà une trentaine de minutes sous la houlette de Guy Novès. À l’UBB, il est titulaire à seulement 22 ans. Talentueux, travailleur, Baptiste Serin a tout pour devenir un vrai talent du rugby français.
De père en fils
Un corps longiligne, un air de Baptiste Lecaplain, le demi de mêlée est d’abord un rugbyman pur jus de la région. Son papa, Philippe, ancien joueur à Dax, lui a transmis la passion du rugby. Tout petit, il commence à jouer au club de Parentis-en-Born, dans les Landes. Il y restera pendant 12 ans.
Puis en 2009, il est intégré au CABBG, le club de formation de l’Union Bordeaux-Bègles. Il joue avec l’équipe des Espoirs pendant trois ans, malgré son physique atypique : "Son cas avait fait débat car il était très, très fluet", déclare Vincent Manta à Sud Ouest, responsable du pôle Espoirs de Talence.
Les pieds sur terre
Fluet, oui, mais c’est avant tout sa technique et son charisme qui lui permettent de monter en puissance jusqu’en 2012, date de sa première sélection à l’UBB pour le Challenge européen. Obtenant quatre participations au Top 14 pour cette première saison, il participe aussi au tournoi des Six Nations et au championnat du monde des moins de 20 ans. En 2015, il devient enfin titulaire, profitant d’une blessure de son prédécesseur Heini Adams, qui est aujourd'hui son mentor.
Mais ce qui frappe chez ce jeune joueur, c’est avant tout son sang-froid et sa vision réaliste sur son avenir de rugbyman, comme il déclarait à l’Équipe : "[...] on peut avoir tendance à prendre la grosse tête. Mon entourage m'aide à garder les pieds sur terre. J'ai un entourage familial costaud, des parents qui me remettent dans le droit chemin…" Une famille qu’il retrouve régulièrement à Parentis, et qui le soutient dans tous ses projets.
Bien dans sa tête et avec un avenir professionnel prometteur, Baptiste Serin reste donc un talent à suivre de près, tant au niveau national qu’international.