Lorsqu’une femme enceinte consomme une boisson alcoolique, l’alcool passe du sang maternel vers le sang du fœtus, au travers du placenta. Dans le droit fil de la campagne nationale qui a été lancée cette semaine, un programme expérimental démarre en Aquitaine.
Cette campagne démarre le 8 septembre avec l'organisation d'un colloque régional à destination des professionnels concernés. Le programme lancé est financé à hauteur de 100000 euros par l’État et piloté par un nouveau centre ressources Alcool et Grossesse, qu’anime l’association Agir 33 Aquitaine.
Rappelons que lors de la prise d’alcool, la concentration en alcool dans le sang du bébé est rapidement aussi élevée que dans le sang de la mère. L’alcool transmis au fœtus est éliminé lentement car son foie n’est pas suffisamment développé.
Le syndrome d’alcoolisation fœtale, le Saf
Il s’agit de l’effet le plus grave de la consommation d’alcool pendant la grossesse. Il se manifeste par un retard de croissance, des anomalies faciales, des malformations et des atteintes cérébrales. Ce Saf concerne près d’une naissance pour 1 000.Entre des troubles intellectuels ou comportementaux mineurs et les formes les plus graves de Saf, tous les degrés d’atteinte peuvent exister. Les formes plus mineures seraient 10 fois plus fréquentes que le Saf. Ce syndrome est la première cause de handicap mental non génétique à la naissance.
Les nouveau-nés atteints de SAF complet, facilement diagnostiqués, sont généralement pris en charge dès la naissance. En revanche, les bébés atteints de formes partielles, sans anomalie du visage et malformation, sont plus difficilement repérables et sont souvent pris en charge de façon tardive. Ce retard dans l’accompagnement est nuisible au bon développement de l’enfant et à ses capacités d’insertion.