Dix supporters présentés comme des ultras de l'AS Saint-Etienne seront jugés en comparution immédiate ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône, suspectés d'avoir participé au saccage d'un buffet de mariage en septembre sur fond de rivalité footballistique avec Lyon.
Les 10 supporters comparaîtront pour "association de malfaiteurs, dégradations et destructions en réunion avec le visage dissimulé", "violences volontaires en réunion avec préméditation et avec arme ayant entraîné une ITT inférieure à 8 jours", a précisé le parquet.
Âgés de 26 à 48 ans, la plupart trentenaires, les suspects ont été interpellés mercredi lors d'un coup de filet dans les agglomérations de Chartres, Caen, Saint-Etienne et Vienne, qui ciblait initialement douze personnes.
Une noce saccagée
Les faits s'étaient déroulés le 5 septembre dans un château du Beaujolais. Des individus cagoulés avaient fait irruption parmi les invités au mariage et saccagé le buffet à coups de barres de fer et de battes de baseball dans un déferlementde violence qui n'avait pas fait de blessés.
Cette "véritable opération commando", selon l'expression d'un régisseur du château de Talancé à Denicé (Rhône) où était organisée la noce, s'était produite alors que le couple des mariés et leurs 300 invités étaient encore à l'église pour la célébration de leur union.
Le mauvais mariage
L'enquête s'était rapidement orientée vers la piste d'une rocambolesque méprise. Les agresseurs auraient, dans le cadre de la rivalité qui les oppose à leurs homologues de l'Olympique lyonnais, confondu la noce avec celle d'un supporter de l'OL homonyme, qui se serait marié aussi à Denicé ce même jour. Un fumigène vert avait notamment été lancé par les agresseurs au cours du saccage.Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Villefranche-sur-Saône et confiée aux services de gendarmerie.