En Auvergne, les réseaux portables sont parfois difficilement accessibles, les opérateurs devant se battre avec un relief capricieux. Pour déceler les zones d'ombre, et les corriger, Orange effectue des tests à bord d'une voiture qui parcourt quotidiennement 200 km.
Un bâton…deux bâtons…une barre…trois barres…une petite briquette…quelque soit le terme employé, qui ne s'est pas agacé d'avoir une réception chaotique du réseau sur son téléphone portable. A Vertolaye, au cœur du Puy-de-Dôme, le maire fait partie de cette population en proie à de grosses difficultés pour rester connectée. "Si je rentre dans la mairie, je n'ai plus de barre du tout", constate Yves Fournet-Fayard, "en extérieur, on arrive miraculeusement à avoir une communication qui, généralement, dure trente secondes et puis ça coupe".
Malgré les promesses d'Orange de couvrir en Auvergne 97% du territoire en 2G et 3 G et 46% en 4G, des zones d'ombre persistent. Pour détecter les problèmes de réseau, un véhicule sillonne quotidiennement les routes auvergnates pour mesurer la qualité du signal. En ville, à la campagne, chaque jour la voiture parcourt 200 kilomètres. A son bord, les yeux rivés sur les écrans d'ordinateurs, Arnaud Cherblanc. Pour ce responsable ingénierie réseau chez Orange, la présence sur le terrain est essentielle. "On vient sur des plaintes de clients, on pense qu'on est couvert, on a des outils de simulation qui nous disent que cette zone-là est très bien couverte, si ce n'est pas le cas, à nous de trouver pourquoi", explique-t-il.
Mais l'Auvergne n'est pas un plat pays, ce qui rend sa couverture plus compliquée et onéreuse. Le relief, mais aussi la végétation, ne facilitent pas le travail des opérateurs. "Pour couvrir une zone blanche, dans les technologies actuelles, il faut un pylône et mettre des éléments de réseau, et ça dépasse très largement les 100 000 euros", affirme Jean-Marie Montel, le délégué régional Orange Auvergne.