Le grand-rabbin de France, Haïm Korsia, était en visite aujourd'hui à Vichy. Après être allé à la rencontre de membres de la communauté juive et des élus de la ville, il a mené une conférence sur la pratique du culte judaïque dans le cadre de la République.
Il a déposé une gerbe devant la stèle en mémoire aux victimes de l'Holocauste, dans le Parc des Sources. Le grand-rabbin de France Haïm Korsia était en visite à Vichy le 20 novembre. Il a également rencontré le maire de Vichy et des membres de la communauté juive de la ville.
« Chaque ville, chaque région, a sa manière de vivre son judaïsme. Ici, il y a une histoire un peu particulière, une histoire faite d'ombre et de lumière. Mais je n'oublie pas que c'est la ville où était pendant la guerre le grand-rabbin Kaplan.»
Il ajoute: « Ici, la communauté s'est relevée, malgré la plaque terrifiante qui donne le poids signifiant de la saignée dans la communauté juive de l'Allier pendant la Guerre. Venir ici, c'est aussi voir comment, au quotidien, cette communauté pratique son judaïsme, s'intègre dans la cité. »
« La laïcité française est un système parfait »
En conclusion de cette journée en Auvergne, il a donné une conférence ouverte à tous à la synagogue de Vichy sur la place du judaïsme dans une république laïque. Un principe qui lui semble d'actualité et avec lequel il s'accorde pleinement, affirme-t-il.Le chef de la communauté juive de France y a livré sa vision de la laïcité. « Le premier principe, c'est que l'État est neutre, explique-t-il. Le second principe, c'est que chacun est libre de pratiquer sa foi comme il l'entend, dans la mesure où cela ne trouble pas à la sécurité publique. Nous sommes tout à fait d'accord avec ça. »
« C’est un système parfait, commente-t-il à propos de la loi sur la laïcité en France. Il faut juste voir comment la laïcité est avant tout une loix de liberté. La liberté implique aussi de respecter ce que les uns ou les autres vivent. »
« La « bienveillance », c’est un terme qui me plaît beaucoup. Dans notre société, on manque de bienveillance, on est toujours dans des rapports de violence. Et chacun qu’on croise devient un risque potentiel pour mes droits. Mais pas du tout, on peut partager les mêmes espérances ».