Patrick Genvresse était l'invité de votre édition régionale ce mardi soir. Ce pédopsychiatre de la maison des adolescents de Caen est venu évoquer les problème du harcèlement chez les adolescents après le drame survenu à Lisieux.
Juliette était décrite par ses proches comme une personne joyeuse, bonne élève et sportive. La semaine dernière, la jeune fille de 15 ans a pourtant mis fin à ses jours dans des circonstances tragiques. Elle n'a pas supporté qu'une photo intime soit diffusée sur les téléphones portables. Sur Facebook, son oncle supplie la Ministre de l'Education nationale "que sa mort ne reste pas impunie, qu'elle serve d'exemple des ravages que peuvent faire les réseaux sociaux et le harcèlement moral sur nos enfants".
Quelques jours après ce drame, la rédaction de France 3 Normandie a souhaité convié sur son plateau le docteur Patrick Genvresse. Ce pédopsychiatre, travaillant à la maison des adolescents de Caen, connait bien cette problématique en augmentation "très nette" selon lui. "On considère que le harcèlement, toute méthode confondue, concerne environs un adolescent sur cinq. Le cyber-harcèlement est devenu monnaie courante, coutume ordinaire chez les adolescents. Et ça décuple la méchanceté, la haine envieuse qu'ils peuvent avoir les uns envers les autres".
Pour ce médecin, ce ne sont pas les réseaux sociaux qui doivent être condamnés mais "l'usage que les êtres humains en font". L'usage de cet outil nécessite selon lui un travail d'éducation et ce dés le plus jeune âge: "au collège, c'est déjà un peu tard". Si l'outil présente de nombreux avantages, il induit également une "fausse relation" qui "épargne les jeunes (et plus largement tous les êtres humains) de l'empathie qu'on a les uns envers les autres: on ne se parle pas dans les yeux, on ne se parle pas en face à face".
Interview intégrale de Patrick Genvresse, pédopsychiatre