On connait le motif probable du suicide de cette lycéenne de 15 ans, qui s'est jetée jeudi matin sur la voie à l'arrivée d'un TER depuis Deauville. "Une diffusion d’images à caractère personnel voire intime de la victime, par téléphones portables" explique la police.
Les indiscrétions de l'enquête
On a de quoi expliquer son geste par une diffusion d’images à caractère personnel voire intime de la victime, par téléphones portables"
explique le commandant Dominique Garcia de la police en charge de l'enquête à nos confrères de Ouest-France.
Jeudi matin, la jeune fille de 15 ans scolarisée au lycée Marcel Gambier de Lisieux, s'est volontairement mise sur la voie à l'arrivée d'un TER venant de Deauville aux alentours de 9 heures.
La police a vite interrogé l'entourage de la victime, ses professeurs, ses camarades de lycée et le personnel. La lycéenne de 15 ans était selon ses proches "très affectée " par la diffusion d'images intimes qui ont circulé de smartphone en smartphone au sein du lycée.
Jeudi matin, les secours n'ont rien pu faire que de constater le décès de la lycéenne.
Comment prévenir le harcèlement sur smartphone et internet ?
Depuis août 2014 seulement, le harcèlement n'est plus seulement condamnable au sein du couple ou dans les entreprises. Tout fait de harcèlement est punissable d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Après un dépôt de plainte et pour que l'affaire ne soit pas classée sans suite, il convient -dès la plainte- de fournir un maximum de preuves. il faut apporter le plus d’éléments possibles pour prouver vos dires. Des capture d'écran du délit, un descriptif écrit de tous les incidents rencontrés, les jours, les horaires, des témoignages écrits, des certificats médicaux etc..Le Ministère de l'éducation nationale a mis en place un site spécialisé pour aider les victimes et leurs familles afin de mettre fin à un vrai fléau qui touche principalement les adolescents entre 13 et 16 ans. Un service d'écoute téléphonique existe également au 0808 80 70 10 pour prévenir toutes les formes de harcèlement à l'école.
Selon les chiffres officiels du ministère, 40% des lycéens se disent avoir été victimes d'une agression en ligne. Une violence verbale qui souvent commence par un simple texto.
Les messageries instanées, comme Snapchat, qui permettent aux adolescents de partager un maximum d'images et de les voir ensuite effacées du réseau, donnent à de nombreux adolescents un sentiment d'inpunité. Ils se servent du net comme "une cour de récréation" géante, où l'insulte et la vindicte sont monnaies courantes.