Les automobilistes doivent débourser 10 centimes de plus sur un Caen-Paris à partir de ce lundi

Ce lundi 1er février, les concessionnaires des autoroutes françaises augmentent leurs tarifs. Plusieurs hausses sont programmées sur les huit prochaines années.

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Jusqu'à dimanche dernier, un automobiliste effectuant le trajet Caen-Paris via l'A13 devait débourser 15,10 € (sans passer par l'A14). Depuis ce lundi 1er février, la facture s'alourdit de 10 centimes. La SAPN augmente ses tarifs de 0,86%, une hausse qui est loin d'être la plus importante, la "palme" revenant dans ce domaine aux autoroutes du sud de la France (ASF) avec un bond des tarifs de 1,63%. En apparence, ces augmentations ne sont pas astronomiques. Mais rapportées à l'inflation (0,2%), elles ne manquent pas de susciter la colère de certaines associations d'usagers de la route comme 40 millions d'automobilistes qui a lancé une pétition en ligne.

La colère est d'autant plus grande que, en décembre dernier lorsque Les Echos avaient révélé la hausse à venir des tarifs autoroutiers, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal avait "exclu" l'éventualité d'une augmentation supérieure à l'inflation. La semaine dernière, la présentation au Comité des usagers du réseau routier national de l'accord conclu entre l'Etat et les sociétés d'autoroute a définitivement mis fin à ce principe puisque la hausse des tarifs pratiquée à partir de ce lundi 1er février est en moyenne de 1,12%.

"Ce que je trouve totalement inacceptable, c'est que finalement on a eu une impression de bras de fer entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes l'année dernière, qui s'était conclu par le gel des tarifs des péages", déclarait le 26 janvier dernier à l'AFP Pierre Chasseray, délégué général de 40 Millions d'automobilistes, "On avait la sensation que la ministre Royal tenait ses engagements de gels de tarifs, et au final on se rend bien compte que c'est du vent".



Ce gel des tarifs en 2015 avait été décidé par Ségolène Royal suite à la publication, en 2014, d'un rapport de l’Autorité de la concurrence sur les bénéfices enregistrés par les sociétés d'autoroute. Des négociations ont donné lieu à un accord en avril 2015: les concessionnaires se sont engagés à verser un total de 1,2 milliards d'euros en faveur des infrastructures de transport mais ont obtenu en contrepartie un allongement de leur concession et une augmentation de leurs tarifs sur les huit prochaines années, soit jusqu'en 2023. 
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