Comme chaque été depuis 37 ans, le Secours Populaire organise une journée de sortie pour des enfants défavorisés. Cette année, les enfants de la Côte d'Émeraude ont pratiqué l'accrobranche.
C'est en forêt de Villecartier, à Bazouges-la-Pérouse (35), qu'une trentaine d'enfants ont été invités à se rendre pour une journée un peu spéciale. Ce mardi, les bambins sont sortis de leur quotidien. "J'étais à la maison, je regardais la télé", témoigne Maxime qui règle son matériel avant de grimper dans les arbres. Cette année, pendant la Journée des oubliés de vacances, organisée par le Secours Populaire (SP), ces jeunes vont pratiquer l'accrobranche. "C'est l'action, c'est trop bien !", s'exclame Enzo.
Et ils ne sont pas les seuls à être ravis. Sa maman, Edwige, confirme : "Pour les enfants, ça fait une journée d'activités qu'ils ne peuvent pas faire, financièrement. Il est agréable de les accompagner et de les aider."
Reportage : M. Villaverde / M.-A. Mouchère / B. Thibaut
Journée de solidarité
"Une journée, ça paraît dérisoire, comme ça. Mais ce sont des gamins qui ne sortent pas de chez eux, de leur quartier. L'idée est qu'ils rentrent à l'école en pouvant dire qu'ils ont fait au moins une journée d'accrobranche", affirme Daniel Renard du SP de Saint-Malo.Chaque année depuis 37 ans, le SP aide des milliers d'enfants à partir. "Après le 15 août, un enfant qui n’est pas parti en vacances ne partira plus. C’est pourquoi, nous organisons les 'Journées des oubliés des vacances'", justifie l'association.
Enfants défavorisés
Selon le site droitsenfants.fr, "près d'un enfant sur trois ne part pas en vacances pendant l'été". Selon un rapport de la CAF, datant de 2013, "la pression financière s’est accrue et les enfants des familles les moins aisées ont vu leur taux de départ en vacances se réduire entre 2004 et 2011. En dessous de 1 500 euros de revenu mensuel, seul un enfant sur deux part en vacances. Pour ceux qui partent, le nombre de séjours a diminué et le nombre de journées passées hors du domicile sur l’année s’est réduit."La CAF conclut : "Quand les adolescents des familles les plus aisées bénéficient à la fois de ces vacances en famille et d’une diversité d’expériences qui contribuent à leur socialisation, leur apprentissage de l’autonomie et de la mobilité, les jeunes de familles à faible revenu restent de plus en plus chez eux."