En Corse-du-Sud, où la participation (57%) a été la plus élevée de France, les binômes UMP et leurs alliés l'ont emporté dès le premier tour dans neuf des onze cantons lors du premier tour des élections départementales.
La forte implantation de la droite dans le département, sur la lancée de la victoire du député UMP Laurent Marcangeli, en février à la municipale d'Ajaccio, a été confirmée.
La droite, qui a mené une énergique campagne de terrain, l'a emporté dans quatre des cinq cantons d'Ajaccio et elle est en ballottage très favorable dans le dernier.
Avec les deux sièges de députés, celui de sénateur, les mairies des principales villes et la probable reconduite à la tête du conseil départemental du sénateur UMP Jean-Jacques Panunzi, la droite est en position très favorable pour aborder les élections territoriales de décembre prochain.
La gauche, qui n'a gagné que dans un canton, a encaissé un nouveau revers après avoir perdu toutes les élections locales et nationales, depuis 2011. Après cette défaite annoncée aux départementales, elle aura du mal à reconstituer ses forces en raison notamment de ses profondes divisions.
Enfin, les deux conseillers départementaux nationalistes sortants n'ont pas été réélus.
L'île est la seule région de France où les conseillers départementaux ne sont élus que pour deux ans et demi au lieu de six puisque les deux départements doivent être réunis au sein d'une collectivité unique en 2018.
Cette réforme et le nouveau découpage imposé par l'Etat en dépit de vives protestations, à droite comme à gauche, peuvent expliquer le recul de 11% de la participation par rapport aux cantonales de 2011.