A Ajaccio, comme l'an dernier, 300 000 croisiéristes feront escale cette année. Comment la cité impériale se positionne-t-elle sur ce marché très concurrentiel en Méditerranée ? Et quelle est l'importance de ces croisières pour l'économie locale ?
Dix heures, un mercredi d'avril : ce ne sont pas un mais deux bateaux de croisières qui ont accosté dans le port d'Ajaccio. Le " Mein Schiff 3 ", dernier fleuron de la compagnie allemande TUI Cruises et le " Aida Aura " de la compagnie là encore allemande, Aida Cruises.
A eux deux, ce sont près de 4000 passagers qui ont un objectif : être débarqués au petit matin, découvrir la cité impériale en un temps record avant l'appareillage prévu en fin de journée.
Pour quelques dizaines d'euros, la plupart d'entre eux feront le tour de la ville en bus. Sur le marché, ces touristes d'un jour regardent, goûtent, mais n'achèteront presque rien.
" On voit beaucoup de monde mais point de vue achat, ils n'ont pas besoin d'acheter ici vu qu'ils ont tout sur les bateaux " regrette un commerçant du marché.
" C'est des gens qui viennent pour visiter la maison Bonaparte, pour se balader, mais pas spécialement pour dépenser ", ajoute une commerçante du centre ville.
Malgré tout, selon les indicateurs économiques régionaux, cette clientèle dépenserait autrement en privilégiant les excursions et les activités sport et nature.
Au total cette saison, les 300 000 croisiéristes attendus en escale à Ajaccio rapporteront jusqu'à 20 millions d'euros à l'économie locale.
Le marché de la croisière ne connaît pas la crise. 161 escales sont programmées rien que sur la ville d'Ajaccio. C'est autant que l'an dernier.
Reportage de Caroline Ferrer, Ali Martiniky, Mireille Serkissian-Ceccarelli