Le lycée du Fangu bloqué à l'appel de la Ghjuventù Indipendentista

Elle l'avait annoncé dans un communiqué, et le premier blocage de lycée s'est produit ce mardi matin, la Ghjuventù Indipendentista  a appelé tous ses membres et sympathisants lycéens à manifester avant la mobilisation «Suluzione Pulitica» prévue demain à Corte.

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A la veille d'une manifestation à Corte, Ghjuventu Indipendentista a bloqué le lycée du Fangu ce mardi matin à Bastia . Les lycéens, à l'exception des terminales qui préparent le BAC, n'ont pas pu entrer dans l'établissement. Le syndicat indépendantiste demande l'application des mesures adoptées par l'Assemblée de Corse et l'amnistie pour les militants nationalistes condamnés.

Le choix de la date de la manifestation avait été annoncé le 8 avril dernier, jour du délibéré du procès de 6 jeunes de Ghjuventù Indipendentista, poursuivi pour outrages, rébellion, dégradations et refus de prélèvements d'ADN. Lors de l'audience du 4 mars, ils avaient dénoncé "l'acharnement de l'Etat contre eux".

Les jeunes hommes avaient occupé la sous-préfecture de Corte le 4 avril 2013, pour demander l'application par l'Etat des réformes votées par l'Assemblée de Corse (fiscalité, langue, réforme institutionnelle) se heurtant aux forces de sécurité qui les avaient délogés.

Le 8 avril, la Ghjuventù Indipendentista avait condamné dans un communiqué une "décision (qui) intervient au moment où le blocage politique est à son maximum : l'État ne joue pas seulement la montre, mais il persiste dans la politique du pire".

Ecoutez Paul Salort, liceanu :

durée de la vidéo : 00h00mn29s
©INA

La Ghjuventù Indipendentista a tout de même "demandé cependant à (ses) membres de ne pas empêcher les élèves ayant des oraux ou examens importants d'accéder aux établissements. La protestation ne peut, bien évidemment, pas prendre le pas sur la réussite scolaire des jeunes Corses."

D'autre part, sept jeunes nationalistes ont été condamnés ce mardi pour leur participation à des incidents survenus en marge des manifestions des 29 et 30 mai 2013 à Bastia. Des incidents avaient éclaté devant le commissariat de Bastia après un rassemblement de militants en soutien à des personnes interpellées après l'attentat à la voiture bélier contre la sous-préfecture de Corte.

Deux d'entre eux ont été condamnés à 7 et 9 mois ferme, les autres à des peines allant de 5 à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bastia. Un huitième prévenu a été relaxé.
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