Les élus ont adopté mardi 12 mai en conseil municipal une motion en faveur de l'amnistie des prisonniers nationalistes, présentée par " Inseme Per Bastia " .
Les crimes de sang non écartés
Mardi soir, le maire de Bastia a proposé une motion en faveur d'une loi d'amnistie, pour " les faits liés à la situation politique de la Corse ". Cette motion a été adoptée avec 29 voix. Les élus de l'opposition ont souligné que les crimes de sang n'avaient pas été écartés, et que les lois précédentes d'amnistie avaient été contre-productives.Une loi d’amnistie, pour le groupe " Inseme per Bastia " constitue l'un des moyens de tourner la page sur un demi-siècle de violence. Le maire de Bastia a souligné que cette motion avait été rédigée avec l’ensemble de sa majorité, citant explicitement Emmanuelle de Gentili du parti socialiste et Jean-Louis Milani pour le camp libéral.
Le groupe de François Tatti, mouvement corse démocrate, a pris ses distances. La motion proposée n’exclut pas les crimes de sang. Les élus du MCD n’ont donc pas participé au vote. Du côté de l’opposition, les élus ont voté contre, pour cette raison également, mais pas uniquement (voir reportage ci-dessous).
Finalement, la motion a été adoptée, le maire de Bastia a affiché sa satisfaction, il a même réussi à rallier deux élus de l’opposition.
Cette motion consolide les positions entre les composantes de la majorité municipale, sauf celle de François Tatti, toujours un peu plus isolé.
Un reportage de Solange Graziani et Pascal Alessandri.
Intervenants : Jean-Louis Milani,
Divers droite ; Jean Zuccarelli,
PRG ; Gilles Simeoni
Maire de Bastia.