L'Assemblée de Corse examine ce jeudi le projet de budget 2016 de la Collectivité Territoriale. L'Exécutif prévoit un emprunt de 158 millions d'euros pour rembourser notamment une partie des arriérés de la précédente mandature. Détails et enjeux du premier projet de budget nationaliste.
Rembourser les arriérés de 107 millions d'euros hérités de la mandature précédente, c'est un des points principaux qui sera discuté jeudi 14 avril à l'Assemblée de Corse lorsqu'elle examinera le budget pour l'année 2016. Il faudra aussi maintenir l'investissement : pour ces deux objectifs, l'exécutif prévoit un emprunt de 158 millions d'euros. Suivez ce lien pour suivre les débats de la CTC en direct.
Pour l'exercice 2016, l'exécutif vise près de 222 millions d'euros d'investissements dont près de la moitié sur les transports et l'aménagement du territoire. Comme l'année précédente, l'investissement représente 51% du budget primitif, le reste est donc dedié au fonctionnement. Car malgré la volonté annoncée de contenir les dépenses de fonctionnement, elles enregistrent une hausse de plus de 3% comparé à l'année dernière, et totalisent 462 millions d'euros.
Ni révolution ni évolutions
Les budgets 2015 et 2016 sont globalement similaires. L'exécutif actuel parle de budget de transition, estimant que la situation financière de la collectivité limite sa marge de manœuvre. Un rapport qui ne se démarque pas réellement de l'ancienne mandature. Une chose est sure, il devrait faire débat ce jeudi au sein de l'hémicycle. La gauche est très critique, la droite et le Front National sont également réservés et veulent des amendements.► Dominique Moret et Franck Rombaldi ont recueilli leur réactions :
Michel Stefani, conseiller territorial Front de gauche // Christophe Canioni, conseiller territorial Front national // José Rossi, conseiller territorial Le Rassemblement
Dans le Corsica Sera du mercredi 13 avril nous recevions Paul Giacobbi, ancien président du Conseil exécutif de Corse, qui parlait lors de la découverte de l'arriéré de 107 millions d'euros d'"odieux mensonge." Ecoutez-le :