Une villa neuve a été la cible d'un attentat qui n'a pas fait de victime, à Grigione, sur la commune de San Martino di Lota, mercredi 5 août. Un tag FLNC a été retrouvé sur l'un des murs de la propriété par les enquêteurs.
La maison, dont la construction venait d'être achevée, était inoccupée lors de l'explosion, peu après minuit au lieu à Grigione, dans la commune de San-Martino-di-Lota, en Haute-Corse.
Cette résidence locative, qui appartient à un chef d'entreprise basé à Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, a été partiellement incendiée suite à la déflagration.
L'importance des dégâts n'a pu être immédiatement établie par les enquêteurs qui se sont rendus sur place avec des démineurs. Un périmètre de sécurité a été établi autour de la maison provoquant un embouteillage géant sur cette route côtière extrêmement fréquentée en été notamment par les touristes.
Un tag FLNC retrouvé sur un mur de la propriété
Cet attentat, qui n'a pas été revendiqué, est le premier depuis la destruction par explosif d'une maison en construction le 23 mars à Vescovato. Un tag FLNC a été découvert sur la façade de l'habitation mais le Parquet de Bastia et la section de recherche restent prudents pour attribuer cet attentat au FLNC. Des individus qui n'appartiennent pas à cette mouvance clandestine auraient pu vouloir contrecarrer les activités de ce propriétaire continental.
Un autre attentat avait été commis dans ce village en février. Ces actions n'avaient été ni signées, ni revendiquées.
Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC), qui avait revendiqué jusqu'à l'an dernier des attentats notamment contre des résidences secondaires, avait annoncé le 25 juin 2014 "enclencher un processus historique de démilitarisation et de sortie progressive de la clandestinité".
Il avait souligné qu'aucun attentat ne pourrait dès lors lui être attribué. Dans son premier communiqué depuis un an, il avait déploré le 13 juillet dernier "l'immobilisme" de l'Etat face à son initiative de paix" à l'occasion d'une visite en Corse du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. "S'imagine-t-il longtemps pouvoir tromper les Corses en organisant de pseudos
réunions ministérielles qui n'aboutissent à aucun acte politique significatif ?", avait demandé le FLNC, sans toutefois brandir explicitement la menace d'une reprise des opérations clandestines.
Reportage : A.Desachy; J.Caprai-Squarcini; C.Gineste