La cour d’assises d’appel de Haute-Corse juge Mehdi Chemlal pour viol avec violences, tortures et actes de barbarie sur un bébé de huit mois, à partir de ce lundi 27 mars. En 2015, la cour d’assises de Corse-du-Sud l’avait condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
"Mehdi Chamlal, levez-vous : pensez-vous que ce soit Jeanne C. qui a fracassé le crâne de son bébé ?" À cette question de la présidente, l’accusé répond : "Je n’ai pas d’idée. Mais si l’on commence à faire parler son imagination, on peut tout imaginer."
C’est-à-dire que toutes les personnes présentes dans l’appartement pourraient être coupables du viol et des violences subies par le bébé. Ce soir-là, ils étaient 3 : la locataire de l’appartement, la mère de l’enfant et son compagnon depuis peu, Mehdi Chemlal. La locataire s’est suicidée au cours de l’instruction. La mère a bénéficié d’un non-lieu en première instance.
L’accusé est l’ancien compagnon de cette jeune mère célibataire. Elle a trois enfants en bas âge à l’époque des faits. Elle vit dans un petit appartement à Ajaccio. Mehdi Chemlal est son voisin.
Le matin du 4 octobre 2012, la mère du nourrisson constate que son enfant ne va pas bien. Il est rapidement transporté à l’hôpital.
Les médecins constatent alors des maltraitances : multiples hématomes, traces de strangulation et des plaies anales. Une enquête est ouverte. Le compagnon est mis en examen le 6 octobre 2012. La jeune mère est aussi suspectée et placée en détention pendant 4 mois.
Le 10 octobre 2015, la cour d’assises de Corse-du-Sud condamne Mehdi Chemlal à 20 ans de réclusion criminelle. Lui, clame toujours son innocence.