Dans un communiqué authentifié, le FLNC Union des combattants réaffirme sa stratégie de «dépôt des armes» actée il y a un an, le 25 juin 2014, et ce malgré l'absence de réponse de l'Etat sur les grands dossiers et sa "politique répressive". Les précisions.
Un an après avoir annoncé son choix de déposer les armes, le FLNC sort du silence le jour où le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, est en visite dans l’île.
Ce texte réaffirme que rien ni personne ne sauraient le détourner de sa stratégie de paix rejetant je cite « les nostalgiques de la poudre et du malheur, les profiteurs de guerre » .
En conclusions de ces cinq pages consacrées entièrement à sa décision prise il y a un an de déposer les armes, le FLNC affirme : « La lutte de notre peuple ne baissera pas d’intensité. Au contraire elle va se poursuivre dans un cadre désormais public populaire et démocratique ».
"Un geste déterminant"
Mais prenant appui sur les vœux exprimés par l’Assemblée de Corse sur nombre de revendications, dont l’amnistie, il estime que l’Etat n'est pas à la hauteur des enjeux et «continue de mener une politique répressive ».
Sous réserve d’avancées le FLNC annonce « un geste déterminant » venant entériner l’initiative prise il y a un an.
Mais il tempère un peu son propos et attend des réponses de l’Etat qui tardent à venir.
Il pose clairement la question de savoir « si ce gouvernement sera celui qui saura saisir la main tendue ».
Lire l'intégralité du communiqué du FLNC
le point avec Jean-Vitus Albertini
La réaction de Bernard Cazeneuve
Présent en Corse aujourd'hui, le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve, interrogé au sujet de ce communiqué, a déclaré que "le gouvernement est dans l'attention particulière à cette île et souhaite faire les choses bien, mais à partir d'un calendrier qui soit maîtrisé", en référence aux prochaines échéances électorales.
la réaction de Bernard Cazeneuve recueillie par Dominique Moret