Il s’appelait Jean-Michel Nicollier. En juillet 1991, à l’âge 25 ans, il rejoint volontairement les forces croates lors de la guerre d’indépendance. Sans doute tué, son corps n’a jamais été retrouvé.
La ville de Vukovar, 31 670 habitants située à l’est du pays, a baptisé un pont du nom de Jean-Michel Nicollier, un jeune solda t de 25 ans, né à Vesoul, engagé volontairement dans la guerre d’indépendance de la Croatie en juillet 1991.
Jean-Michel Nicollier a disparu alors qu'il combattait aux côtés des indépendantistes croates dans la guerre d'indépendance de la Croatie (1991-95).
Grièvement blessé sur le front de Vukovar le 9 novembre 1991, il avait été hospitalisé à l'hôpital municipal. "Peu avant la chute de la ville, on lui a proposé à plusieurs reprises de quitter Vukovar et de rentrer en France. Mais il refusait en disant « je suis ici pour
le meilleur et pour le pire", a raconté un de ses camarades de guerre, Damir Markus.
Selon l'agence Hina (NDLR : agence de presse croate) il aurait été tué dans le massacre d'Ovcara, une localité proche de Vukovar où les forces serbes ont exécuté sommairement plus de 200 personnes arrêtées dans cet hôpital le 20 novembre, après la prise de la ville.
Cérémonie a eu lieu en présence de la famille
Le pont a été baptisé lors d'une cérémonie samedi 18 octobre 2014 en présence de sa mère, Lyliane Fournier, de son frère et de plusieurs camarades de son unité, a rapporté l'agence officielle Hina. "Je voudrais, avant de mourir, avoir le bonheur de me recueillir sur la tombe de mon fils", a confié la mère du soldat disparu.
Décoré à titre posthume
Jean-Michel Nicollier a été décoré en 2011 à titre posthume par le président croate Ivo Josipovic pour "le courage et l'héroïsme exceptionnels" dont il a fait preuve. Ce Vésulien avait été un des quelque 480 volontaires étrangers venus de 35 pays qui avaient rejoint les forces croates pendant la guerre.