Les anciens salariés de Continental obtiennent des indemnités revues à la hausse

Un reportage de Mickaël Guiho, Caroline Leduc et Léo Ségala ; avec Antonio da Costa, délégué CFTC Continental ; Laurent Van de Sype, salarié chez Continental de 1976 à 2009

Un accord entre la direction de Continental et une partie des anciens salariés de Clairoix a été trouvés concernant les 170 dossiers encore au Prud'hommes. L'affaire devrait être définitivement soldée à la fin du mois. La friche industrielle devrait, elle, changer de propriétaire.

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L'an dernier, près de 700 ex-Conti fêtaient leur bataille judiciaire après leur victoire devant la Cour de Cassation. Mais il restait une deuxème vague : 170 salariés qui bataillaient toujours pour obtenir de meilleures indemnités de licenciement. Et puis, une troisième procédure, lancée en décembre, pour 14 retardataires... C'est là que Continental a rendu les armes. 

"Je demandais une indemnité qui était énorme, raconte Antonio da Costa, délégué CFTC Continental. Les avocats de Continental se sont insurgés, ils ont crié au scandale. Nous avons finalement trouvé un compromis pour que les 14 soient indemnisés comme les premiers."

"Ils ont cédé, on a gagné"


Quelques jours plus tard, Continental abandonne aussi le combat contre les 170 salariés de la deuxième vague. Tous recevront entre 30 000 et 200 000 euros. 

"On était partis pour plusieurs années de combat. Ils se sont dit ils arrêteront jamais. Et derrière la pression de leurs actionnaires, ils ont cédé, on a gagné", résume Antonio da Costa.

Parmi les salariés qui étaient toujours en justice, certains sont toujours au chômage. D'autres attendent la retraite, comme Laurent Van de Sype, ancien salarié, qui était prêt à poursuivre la lutte démarrée en 2009 : "l'essentiel c'est que Continental paye, et qu'ils payent le maximum. Parce qu'il y a quand même eu des dégâts, des personnes suicidées... des personnes divorcées... On laisse rien derrière nous..."

Les locaux du site vont tout de même trouver preneur. Continental confirme la signature d'un compromis de vente avec PKM logistique. Des camions du transporteurs circulent déjà sur place. Pourtant l'usine PKM, basée à Noyon, dément, et donc refuse de dire ce qu'elle compte faire de l'ancienne usine des Conti.
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